Procès glaçant aux Assises : un policier de 55 ans jugé pour viol aggravé et agressions sexuelles 

Par 02/09/2025 - 07:47 • Mis à jour le 02/09/2025 - 18:34

Le procès d’un brigadier-chef de 55 ans s’est ouvert hier, lundi 1er septembre 2025 à la Cour criminelle de Fort-de-France. Déjà sanctionné par le passé, le policier est aujourd’hui jugé pour viol aggravé sur une jeune femme venue porter plainte au commissariat.

    Procès glaçant aux Assises : un policier de 55 ans jugé pour viol aggravé et agressions sexuelles 

Ce lundi 1er septembre, la Cour d’assises de Fort-de-France a ouvert un procès qui suscite beaucoup d’indignation. Dans le box des accusés : Laurent Laubal, 55 ans, brigadier-chef de police. Celui qui devait incarner la protection et la confiance des citoyens est aujourd’hui poursuivi pour viol aggravé et agressions sexuelles.

Les faits reprochés remontent à octobre 2023. Une jeune femme d’origine sainte-lucienne s’était rendue au commissariat pour déposer plainte après la diffusion non consentie d’une vidéo intime sur les réseaux sociaux. Elle ne s’attendait pas à ce que sa démarche se transforme en cauchemar. Selon son témoignage, la porte du bureau du policier aurait été fermée à clé avant que les abus sexuels ne soient commis.

Cette mère de famille, traumatisée par les faits réalisés par ce représentant aurait pris du temps a libéré la parole. En situation irrégulière et en concubinage, elle avait peur de ne pas être cru et d'avoir davantage d’ennuis. 

Un policier au passif lourd

Selon les éléments de l’enquête dévoilés hier, le fonctionnaire de police méprisait les victimes qu’il recevait au commissariat. Il ne suivait pas totalement les règles pour prendre les plaintes des usagers. 

Mais ce procès ne se limite pas à une seule affaire. Dès le premier jour d’audience, l’enquête a mis en lumière le passif de l'accusé. Laurent Laubal s'était déjà retrouvé dans le collimateur de sa hiérarchie et de l’Inspection générale de la police.

Quatre autres dossiers le concernant étaient déjà connus : des affaires de violences et de manquements graves à ses fonctions. Condamné à 9 mois de prison avec sursis, interdit de port d’armes pendant 5 ans et suspendu 6 mois de la police, il n’aurait jamais dû retrouver une situation professionnelle aussi favorable. 

D’importants dysfonctionnements

Quelques semaines seulement avant les faits pour lesquels il est jugé cette semaine, il avait obtenu une promotion, passant de brigadier à brigadier-chef. Ce point a particulièrement interpellé le président de la Cour d’assises. Comment un agent déjà sanctionné et sous surveillance a-t-il pu bénéficier d’une évolution de carrière ? 

Son ancienne collègue, à la barre, a pointé du doigt la lenteur administrative pour la rédaction du rapport sur le comportement de Laurent Laubal.

Ces failles questionnent le fonctionnement de l’institution et la capacité de l’administration à écarter, à temps, des agents au comportement problématique.

Pour rappel, il y a deux ans, beaucoup d’entre eux avaient condamné l'attitude de leur collègue et n’étaient pas étonnés de le voir épinglé par la justice.

Le verdict est attendu mardi soir. Une décision qui sera scrutée de près.


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