Policiers pris à partie au tribunal de Fort-de-France : deux des sept mis en cause jugés en mars
Deux des sept mis en cause après les violences survenues vendredi dernier au palais de justice étaient convoqués ce lundi après-midi (3 février), en comparution immédiate. Le procès des deux prévenus, un frère et une sœur, âgés de 45 et 43 ans, a été renvoyé au 24 mars.

Les images, impressionnantes, ont été largement relayées depuis les faits.
Vendredi après-midi (31 janvier), plusieurs bagarres ont éclaté devant la salle d’audience du tribunal judiciaire de Fort-de-France.
Des policiers ont été pris à partie par plusieurs personnes très énervées. Un incident qui s’est produit à l’issue d’une audience houleuse.
Une jeune femme devait être jugée en comparution immédiate pour avoir servi de mule et transporté de la cocaïne.
Dans l'attente de son procès, elle a été placée en détention provisoire, ce qui a provoqué un malaise de sa mère. La tension serait alors montée et les policiers ont dû évacuer la salle pour ramener le calme.
C’est là que les choses se seraient envenimées, devant la salle d’audience, dans la salle des pas perdus. Les policiers ont été pris à partie.
Sept personnes ont été placées en garde à vue pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique et rébellion ».
Deux prévenus jugés en comparution immédiate
Deux d’entre eux étaient convoqués ce lundi, en comparution immédiate, à l’issue de leur garde à vue. Il s’agit du frère et de la sœur de la mule condamnée vendredi dernier, âgés respectivement de 45 et 43 ans. Le premier est accidenté du travail. La seconde est une maman de 8 enfants, dont sept sont placés mais elle les voit les week-end.
Leurs avocats ont demandé un délai et un renvoi du procès pour préparer leur défense. L’affaire est donc renvoyée au lundi 24 mars.
Les deux prévenus sont placés sous contrôle judiciaire avec obligation de pointer au commissariat de police une fois par semaine et interdiction de paraître au tribunal à l’exception de leur audience. Une expertise psychiatrique est demandée pour la sœur.
Cinq autre mis en cause
Pour l’avocate des policiers blessés, la Bâtonnière Murielle Renar-Legrand, la violence ne peut être la seule solution, surtout dans une enceinte judiciaire.
À ÉCOUTER Murielle Renar-Legrand, avocate des policiers
Les avocats de la défense n’ont pas souhaité s’exprimer à l’issue de cette audience.
Dans cette affaire, 5 autres personnes avaient été placées en garde à vue vendredi dernier.
Deux ont fait l’objet d’une ordonnance pénale et d’un stage de citoyenneté, à l’issue de leur audition, au commissariat de police.
Trois mineurs seront, quant à eux, présentés à un juge pour enfants.
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