Les 7 militants poursuivis veulent que leur procès se tienne le 3 juin

Par 01/06/2020 - 09:21

Les 7 militants arrêtés le 28 novembre 2019 après des échauffourées avec la police devant le centre commercial Génipa n'acceptent pas le report de l'audience prévue le 3 juin prochain. Une position qui a conduit à un changement d'avocats de la part des convoqués.

    Les 7 militants poursuivis veulent que leur procès se tienne le 3 juin

Le 26 mai dernier, quelques jours après la destruction des statues de Victor Schoelcher par des activistes, le président du Tribunal judiciaire de Fort-de-France annonçait le report sine die du procès des 7 militants poursuivis pour les violences survenus devant le centre commercial d'Océanis en novembre 2019. Les autorités judiciaires ont évoqué des raisons sanitaires en cette période de déconfinement.

On pensait alors l'affaire mise en pause pour quelques mois au moins. Il apparaît néanmoins que cette décision n'est pas du goût des 7 militants et de leur comité de soutien. Pour rappel, les 7 activistes sont poursuivis pour "violence sur agent de la force publique en réunion et avec arme"

Elle a également provoqué une discorde entre leurs avocats. "Certains des avocats des 7 ont appris par un communiqué de presse que l'audience était renvoyé", explique Maxime Granville, membre du comité de soutien. Ainsi maître Philippe Edmond-Mariette et maître Emmanuel Germany ont été remerciés par les militants. En revanche, maître Alex Ursulet rejoint l'équipe de défense des 7 activistes.

Alex Ursulet qui était d'ailleurs invité hier sur RLDM aux côtés d'Alfred Marie-Jeanne dont il est l'avocat dans un autre dossier a indiqué qu'il se rendrait devant le tribunal mercredi matin avec ses clients et leur soutien pour assister à l'audience initialement prévue. Selon l'avocat l'audience ne peut être renvoyée si elle n'a pas été entamée.

Toutefois, selon nos informations, la présidence du tribunal aurait annulé l'audience avant d'envisager son report. Il ne s'agirait pas d'un simple renvoi.

Cependant, le comité de soutien des militants n'en démord pas. Les autorités doivent assurer l'accès à cette audience au plus grand nombre. "Il faut qu'ils assument pleinement leurs responsabilités de garantir à ces militants, les mêmes droits qu'à n'importe quel justiciable", insiste Maxime Granville.

Les 7 militants qui avaient été arrêtés le 28 novembre 2019 devaient en principe être jugés le 13 janvier dernier. Des affrontements avaient éclaté devant le Palais de justice de Fort-de-France entre les policiers et les soutiens de 7 prévenus qui comparaissaient libres. C'est à cette occasion que l'affaire avait été renvoyée.

Le 15 mai dernier, le procès d'un jeune homme proche des activistes et poursuivis pour des faits survenus au mois de février avaient donné lieu à de nouveaux affrontements entre soutiens et policiers. Le premiers accusant une fois encore les seconds de violences policières.


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