Le lycéen qui avait pointé une arme factice sur un professeur condamné à un TIG de 140h
L’élève de 18 ans, placé en garde à vue la semaine dernière après avoir pointé un pistolet sur son enseignant, le 27 novembre dans une salle de classe, a été jugé ce lundi (2 décembre), en comparution immédiate.
Pour son avocat, Me Camille Célénice, l’affaire n’aurait jamais dû en arriver là. « Tout le monde savait qu’il s’agissait d’une arme factice (Ndlr : un pistolet à billes). Il a voulu jouer les fanfarons devant ses camarades mais il n’y a pas eu de menaces. On voit même le professeur sourire et prendre une photo ».
Ce lundi, un lycéen de 18 ans a été jugé devant le tribunal correctionnel, selon la procédure de comparution immédiate, pour avoir menacé son professeur avec un pistolet, mercredi dernier, dans une salle de classe du lycée Raymond Néris au Marin.
La scène, photographiée par un camarade, a été largement diffusée sur les réseaux sociaux. L’élève avait été placé en garde à vue. Syndicats et Rectorat avaient condamné ces faits.
Six mois de prison avec sursis requis
À l'audience, le prévenu s’est confondu en excuses affirmant que son geste était déplacé mais que c’était dans le cadre de plaisanteries.
La procureure requiert une peine de 6 mois de prison avec sursis, ainsi qu’une obligation de soins et une mesure de Travail d’Intérêt Général (TIG).
La défense plaide, de son côté, la relaxe pour une « mauvaise plaisanterie »
À l’issue du délibéré des juges, le jeune lycéen du Marin est déclaré coupable et condamné à un travail d’intérêt général d’une durée de 140 heures.
Il a interdiction de porter une arme pendant une durée de 5 ans.
La réaction de Me Camille Célénice :
C'est vraiment une peine symbolique, un travail d'intérêt général, mais pour moi, c'est encore trop, parce que normalement, il n'aurait pas dû passer devant le tribunal correctionnel. Le problème, c'est la rumeur publique, c'est la photo qui est sortie, alors que, en réalité, elle est complètement extraite de son contexte. Il n'a pas pointé l'arme sur le professeur directement, mais il était en train de jouer avec une arme plastique depuis la récréation. Et finalement, il a pris la pose devant le professeur. On voit bien qu'il est en train de prendre la photo. Et puis, malheureusement, il y a un camarade qui a pris la photo. D'ailleurs, le procureur de République a ouvert une procédure d'enquête pour savoir non seulement qui a pris la photo mais aussi qui l’a diffusée. Quand on voit la photo, effectivement, c'est horrible et très impressionnant. Mais en fin de compte, c'est une gaminerie.
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