Le SMTVD saisit la justice pour lever les barrages à l’entrée de plusieurs sites

Par 28/10/2025 - 12:39

La CGTM SOEM et quatre agents du SMTVD étaient convoqués, ce mardi (28 octobre), devant le tribunal judiciaire de Fort-de-France, dans le cadre d’une procédure d’heure à heure. Le syndicat demande la levée des blocages qui paralysent plusieurs sites. La décision est attendue demain.

    Le SMTVD saisit la justice pour lever les barrages à l’entrée de plusieurs sites
Photo d'archives

La CGTM SOEM et quatre agents du Syndicat mixte de traitement et de valorisation des déchets (SMTVD) sont assignés, ce mardi (28 octobre), devant le tribunal judiciaire de Fort-de-France dans le cadre d’une procédure d’heure à heure.

Le SMTVD réclame la libération des entraves à l’entrée des sites du Robert, de Saint-Joseph, de Sainte-Luce, de Schoelcher et de Fort-de-France.

La juridiction a donc été saisie en ce sens et rendra sa décision demain (mercredi 29 octobre), à 16 heures.

Les deux partis ont exposé leur lecture de ce dossier et de ce conflit qui dure depuis le 16 septembre.

Pour rappel, les agents grévistes affiliés à la CGTM SOEM FSM ont déposé un cahier de revendications auprès du président de la structure portant, notamment, sur les conditions de travail et la divulgation d’informations sur les procédures de contractualisations de certains employés.

« Pour que les barrages soient levés »

Le bâtonnier Maître Dominique Nicolas est intervenu pour les intérêts du SMTVD. L’objectif, la levée des barrages pour que les sites puissent de nouveau accueillir les ordures.

Nous sommes devant le juge des référés qui nous a autorisé à signer en d'urgence devant lui parce qu'il y a des blocages. Les sites où il faut mettre les ordures sont entravés. On ne peut pas les déposer. Par conséquent, la Martinique est de plus en plus sale. Il y a de plus en plus de rats. Et quand on est Martiniquais et qu'on aime la Martinique, on ne va pas sur ce terrain-là. On a entravé, on assume. Vous me dites à l'audience non, ce n'est pas moi. Il y a des chaînes, mais ce n'est pas nous, on n'est pas au courant. Un peu de décence, un peu de courage. Dites oui j'ai entravé et j'assume. Nous sommes juste devant le juge des référés pour que les barrages soient levés. Point. On ne discute pas de la légitimité d'une grève, ce n'est pas le débat. Mais je pense qu'effectivement mon confrère a raison de mettre dans le débat la volonté d'une médiation. Il faut toujours discuter des problèmes. Mais ce n'est pas discutable d'avoir des barrages. Les ordures s’entassent devant chez nous et ce n’est pas acceptable.

« Je demande une médiation »

Le bâtonnier Maître Raphael Constant, représente, lui, les agents assignés. Il demande une médiation.

En l'état des choses, je demande la mise hors de cause des syndicalistes qui ont été poursuivis, parce que je pense que ce n'est pas sérieux de poursuivre des syndicalistes pour le simple fait qu'ils soient syndicalistes et qu'ils soient assis sous une tente. Et d'autre part, je demande une médiation, parce que nous sommes en face d'un employeur qui est incapable de négocier. Donc normalement, une médiation devrait permettre qu'on s’asseye autour d'une table et qu'on discute. Dans ce dossier, le problème essentiel c’est le traitement, depuis quelques années, du SMTVD. La justice est saisie de faits de détournement de contrats fictifs. Ce que demande le syndicat, c'est qu'il y ait une clarté, une transparence sur le problème des gens qui deviennent titulaires. Ça nous est refusé. C'est le minimum. Il ne faut pas parler de cordes dans la maison du pendu. Oui, nous voulons qu'on parle de cordes dans la maison du pendu et qu'on parle aussi du pendu.


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