Le MIR et l'ADUEM en justice contre l'Etat
Le MIR, mouvement international pour les réparations et l'ADUEM, association de défense des usagers de l'eau en Martinique veulent lancer une procédure en justice contre l'état français. Ils demandent une indemnisation pour les dommages causés par le chlordécone et des solutions concrètes comme un assainissement des sols et de l'eau.
Le MIR et l'ADUEM donnaient une conférence de presse ce vendredi 10 janvier afin d'aborder deux sujets. D'abord leur soutien aux 7 jeunes qui seront jugés ce lundi 13 janvier au tribunal correctionnel après avoir manifesté contre le chlordécone devant le centre commercial Océanis du Robert. Ensuite, une procédure judiciaire pour attaquer l’Etat et les producteurs de banane impliqués dans l’utilisation du chlordécone doit être mise en place.
Par ailleurs, l’ADUEM avait envoyé un courrier à l’ARS en décembre afin de demander des analyses de l’eau du robinet qui laissent apparaître la teneur en chlordécone. L’ARS s'est exprimée par courrier en date du 7 janvier. L'agence régionale de santé devrait produire un rapport avec ces résultats dans le courant du mois de janvier.
La dernière action en justice menée par le MIR date de 2019. Les militants souhaitaient des indemnisations suite à la reconnaissance en 2001 de l'esclavage comme crime contre l'humanité. Le MIR avait été débouté en avril 2019 par la cour de cassation après avoir lancé une procédure le 20 mars 2019. Ils ont par la suite saisi la cour Européenne des droits de l’Homme.
Garcin Malsa, président du MIR, revient sur le cas des 7 jeunes qui vont passer au tribunal correctionnel ce lundi. Il affirme que le MIR les soutient inconditionnellement.
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