Harrisson Vroust avoue le meurtre de Thomas Rouvel à la barre du tribunal
Appelé à la barre ce jeudi matin, le jeune homme de 23 ans a reconnu avoir tiré volontairement sur son ami. Néanmoins, il a gardé le silence sur les raisons précises de son geste.
"J'ai voulu lui faire peur", a déclaré Harrisson Vroust à la barre du tribunal judiciaire de Fort-de-France. Devant les jurés de la cour d'assises de Martinique, l'accusé de 23 ans a avoué avoir appuyé sur la gâchette de l'arme ayant servi à tuer Thomas Rouvel.
D’une voix à peine audible, le jeune homme a poursuivi ses déclarations : "je n’ai cessé mentir dans la panique". Confirmant qu’il tenait bien le fusil à pompe, il était debout avec le doigt sur la détente quand il a tiré.
La gorge nouée, Harrisson Vroust a alors indiqué ne pas comprendre lui-même ce qui s’est passé. "Cette détonation m’a ébranlé au plus profond de moi-même", a-t-il soufflé.
À la barre, l'accusé a tenté de retracer le fil de cette triste soirée. Il a ainsi confirmé avoir essuyé et caché l’arme. Arrivé à son domicile, Harrison Vroust dit avoir énormément pleuré avant de ressaisir. C'est à ce moment qu'il aurait réalisé que personne n’allait le croire. Dans un silence glaçant, l’accusé a alors lancé "je ressentais une profonde et une réelle amitié pour Thomas que je n’ai jamais eu auparavant. Il me manquera toujours".
"Je ne sais pas"
Puis à tour de rôle, magistrats et avocats l’ont questionné suite à ces aveux. Tout d’abord sur les menaces de mort qu’il pouvait mutuellement échanger avec Thomas. Le jeune homme a expliqué qu'il s'agissait de comportement courant entre jeunes mais que ces mots n’avaient aucune valeur, qu il n y avait aucune arrière pensée. "Alors comment cette plaisanterie a-t-elle pu finalement être exécutée ?", a insisté le président de la cour. Une question restée sans réponse, Harrisson Vroust se refermant sur lui-même avant de lâcher un : "je sais pas".
Maître Philippe Edmond-Mariette, avocat de la partie civile, a alors demandé à l'accusé de soulager sa conscience et de tout dire. D’expliquer pourquoi il voulait lui faire peur. En guise de réponse, l'accusé a expliqué une nouvelle fois qu’il ne savait pas que l arme était chargée. "Vous êtes responsable de sa mort , c’est l’occasion de parler", a appuyé l'avocat. "J’ai dit tout ce que j’avais à dire", s'est borné à répondre Harrisson Vroust.
Son avocate, elle aussi, a essayé de lui faire en dire plus, mais comme l’a reconnu un des experts du dossier , Harrison Vroust a des difficultés à admettre son acte. Une posture qui n'est pas pas à son avantage dans ce procès difficile pour les deux familles. Avant la pause, le président de la cour a d'ailleurs suggéré de profiter de la reprise après la pause déjeuner pour poursuivre sur ces aveux.
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