De nouveaux magistrats installés au tribunal judiciaire
Ce lundi 24 octobre, le tribunal judiciaire tenait sa rentrée solennelle d’installation de nouveaux magistrats. La juridiction est de nouveau au complet avec 35 magistrats pour gérer les nombreuses affaires qui s’accumulent au parquet de Fort-de-France.
4 juges ont remplacé les départs en cours d’année, ce lundi matin, ils ont été officiellement présentés et installés. Depuis le mois de septembre, ces quatre magistrats ont été placés à la JIRS (juridictions économiques et financières judiciaires), à l’exécution des peines ou encore dédiés à la sécurité routière. De nouveau au complet, ils sont 35 magistrats au siège, à gérer les affaires qui s’accumulent quotidiennement.
Ce n’est pas assez
Selon Karine Gonet, présidente du tribunal judiciaire de Fort-de-France, il en faudrait 47 pour gérer le flux d’affaires :
On peut se réjouir que tous les postes libérés par les personnes qui ont pris d'autres fonctions soient occupés par les personnes qui leur succèdent. Malgré tout, par rapport à la charge de travail, c'est insuffisant.
L’annonce ce matin de l’arrivée en renfort de 4 magistrats supplémentaires à partir de l’an prochain a donc été accueillie en demi-teinte.
Karine Gonet, présidente du tribunal judiciaire de Fort-de-France :
C'est ce qu'on appelle la CLE, circulation de localisation des emplois, qui a été augmentée, qui est portée de 35 magistrats à 39. Mais je peux d'ores et déjà vous dire que ces effectifs, on aurait aimé les avoir dès janvier. Or, ils n'arriveront pas en janvier. Ils arriveront, on l'espère, en septembre. Donc c'est une bonne chose de dire que cette juridiction mériterait 39 magistrats, mais encore faut-il que les effectifs suivent et qu'on nomme effectivement des magistrats. Donc c'est un premier pas, il faut le souligner, il faut s'en féliciter, mais j'ai hâte qu'ils arrivent.
Une magistrate dédiée à la sécurité routière
À noter que parmi les magistrats installés ce matin, une juge est désormais dédiée à la sécurité routière. Il s’agit d’une volonté de la procureure de la République, Clarisse Taron, de traiter la problématique de l’insécurité routière à la hauteur de la situation que l’on connaît sur le territoire.
Clarisse Taron, procureure de la République :
J'ai souhaité désigner une référente sécurité routière, pas tant pour traiter les affaires au jour le jour, mais plutôt pour être capable de mettre en place des actions aussi de prévention ou l'organisation de la répression avec les services de police. C'est-à-dire avoir quelqu'un qui soit repéré comme l'interlocutrice parce qu'on en a beaucoup parlé, et moi la première, des armes et des stupéfiants en Martinique. Mais on ne parle pas assez des problèmes de la sécurité routière sur cette île, de la nécessité d'une action volontariste du parquet en la matière.
Ainsi, la procureure souhaite que les problématiques de la violence et de la sécurité routières, mais aussi des addictions aux stupéfiants, soient menées de front.
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