Tristesse et émotion aux obsèques de Clarissa Jean-Philippe
Clarissa Jean-Philippe, la policière de Montrouge abattue le 8 janvier par Amédy Coulibaly a été inhumée lundi à Sainte-Marie (Martinique) à l'issue de funérailles pleines d'émotion et de tristesse, en présence de nombreuses personnalités politiques parmi lesquelles les présidents de région de Guadeloupe, Guyane et Martinique et la ministre des outre-mer George Pau-Langevin. La petite église Notre Dame de l'Assomption était trop petite pour accueillir les milliers d'anonymes. Un écran géant dans la salle paroissiale de Sainte-Marie avait été installé et les funérailles ont été retransmises sur les ondes de RCI Martinique et sur internet.
J'appelle de la métropole, j'ai suivi par Internet la messe, elle était super, j'avais les larmes aux yeux, j'étais très émue(...). Laeticia d'Anthony
La cérémonie a été très très sobre et je pense que l'évêque a trouvé les mots qu'il fallait pour réconforter parce qu'au début j'étais un peu stressée (..) J'ai un fils qui est militaire, il est en alerte vigipirate et moi aussi je me sens tout à fait concernée (..) Nicole
Trois témoignages, parmi tant d'autres, entendus sur les ondes de RCI à l'issue de la retransmission des funérailles de Clarissa Jean-Philippe, lundi après midi à Sainte-Marie. Et ils illustrent bien l'émotion, la tristesse et la solennité qui ont marqué les obsèques de Clarissa Jean-Philippe.
Plus d'un millier de personnes sont venues sur place pour rendre hommage à la policière de Montrouge dans la commune de Sainte-Marie qui l'a vue grandir.
Sous un ciel gris, un long cortège mené par plusieurs personnalités, la ministre des outre-mer Georges Pau-Langevin, les présidents de Région de Guadeloupe, Guyane et Martinique Victorin Lurel, Rodolphe Alexandre et Serge Letchimy, la présidente du conseil général de Martinique Josette Manin et l'ensemble des parlementaires, a d'abord cheminé jusqu'à l'église Notre Dame de l'Assomption.
Le cercueil de Clarissa Jean-Philippe, recouvert du drapeau tricolore, après un passage sous une haie d'honneur de policiers, a été ensuite accueilli à l'entrée de l'église par Mgr Michel Méranville.
Dans son homélie, l'archevêque de la Martinique a eu les mots justes pour dire notre "incompréhension qui n'a d'égale que notre colère" quand survient la mort d'un être proche. Et peut-être en écho à la lourde requête de la maman de Clarissa aux oreilles de François Hollande, lors de l'hommage rendu aux policiers vcitimes des attentats terroristes à Charlie Hebdo et à Montrouge ("rendez-moi ma fille"), Mgr Méranville a eu ces questions :
"Pouvons-nous refuser la mort de Clarissa ? Pouvons-nous faire de cette mort violente et prématurée, un sacrifice offert à Dieu ?"
Dans la foi, nous le faisons, a répondu Mgr Méranville qui s'est aussi interrogé sur le monde individualiste actuel où l'on a tendance à oublier que ce qui doit nous cimenter, c'est l'amour.
Dans une clair allusion au débat sur la liberté d'expression, il a estimé que cette liberté doit avoir "une finalité et un but". "Ce doit être le bien d'autrui et non son humiliation et son mécontentement", comme en écho aux propos du pape François la semaine dernière.
"Que le départ de Clarissa nous permette d'estimer à leur juste valeur, les policiers, les gendarmes, les pompiers et toutes les personnes chargées d'assurer la sécurité des populations. Que le sacrifice de Clarissa nous soit bénéfique à tous", a conclu l'archevêque.
A l'instar de Nicole, pensez-vous que Monseigneur Michel Méranville a eu les mots qu'il fallait au cours de ce moment de recueillement et d'émotion autour du cercuell de Clarissa Jean-Philippe ? N'hésitez pas à me laisser vos commentaires ci-dessous.
Jean-Philippe Ludon
@jpludonrci
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