Parallel 14 : une école pleine d'ambition portée par des Martiniquais reconnus à l'internationale
Par Jean-Philippe LUDON, @jpludonrci
15/04/2016 - 21:36
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:22
Martinique
VIDEOS - Un an et demi après son ouverture, l'Ecole supérieure privée d'animation 3D, d'effets spéciaux numériques et de jeu vidéo de la Caraïbe, "Parallel 14", a organisé les 23 et 24 mars 2016 des journées portes ouvertes au centre de Californie au Lamentin (Martinique). Première du genre dans la Caraïbe, cette école pleine d'ambition veut devenir une référence dans le secteur. Avec Nicolas Prothais comme parrain, Saïdou Bernabé et Yoane Pavadé comme co-cofondateurs et anciens de l'ESRA, Parallel 14 ne manque pas d'atouts.
A un mois de son concours d'entrée 2016, l'Ecole supérieure
d'animation 3D, d'effet spéciaux numériques et de jeu vidéo de la Caraïbe
"Parallel 14" veut se faire mieux connaître. Etudiants,
formateurs, co-fondateurs ont été sur le pont durant quarante-huit heures,
les 23 et 24 mars 2016, pour expliquer aux bacheliers et futurs
bacheliers, aux jeunes intéressés par l'animation 3D et à leurs parents
les perspectives ouvertes par cette école privée.
La seule à concentrer dans la Caraïbe une telle compétence et un enseignement aussi diversifié.
A la tête de l'établissement, Saïdou Bernabé et Yoane Pavadé ont une solide expérience à l'internationale. Ils ont choisi comme parrain de leur bébé un ponte des effets spéciaux icolasprothais" target="_blank">Nicolas Prothais. Il travaille au studios Disney, Hollywood, Etats-Unis.
Anciens de l'Ecole supérieure d'Art de Martinique, passés par l'Ecole supérieure de réalisation audiovisuelle (ESRA), ce sont deux passionnés, animés par de vieux et beaux rêves d'enfant à la conquête du monde.
La Nouvelle-Zélande, l'Irlande, le Royaume-Uni, les Etats-Unis font partie des destinations inscrites sur leur profil. Elles sont associées à de grosses productions de film d'animation. Ils en parlent peu. La crainte d'en avoir déjà trop parlé et de lasser à la longue. On a tous connu cela.
Quand on veut en savoir plus, les fondateurs de Parallel 14 nous renvoient d'abord à Internet qui fourmille d'informations sur leur profil. L'un (Saïdou) de "lighting technical director ou lighter" ; l'autre (Yoane) de "character animator". Mais encore !? Mais encore, car quand on les a sous la main, on a envie d'en savoir plus encore.
"Diplôme en poche après l'ESRA, j'ai d'abord travaillé à Paris chez Buf Compagnie une société à qui l'on doit les effets spéciaux du film Matrix , puis chez Duran Duboi Studios" , raconte Yoane Pavadé.
"Après cinq ans passés à Paris, j'ai pensé que le temps était venu de tenter une expérience internationale en allant travailler à Londres où j'ai rejoint Double Negative".
Un parcours à travers lequel ce "talented charactor animator" s'est fait remarquer dans le monde de la production audiovisuel 3D et des effets spéciaux.
Certains de ces titres vous diront certainement des choses : John Carter of Mars, Arthur3, la guerre des deux mondes de Luc Besson, "Batman, the dark knight" de Christopher Nolan ou encore "Sa majesté Minor" de Jean-Jacques Annaud.
"Un vrai bonheur que de travailler avec le réalisateur de la "Guerre du feu", du "Au Nom de la Rose" et surtout de "l'Ours" et de "Stalingrad". Plus jeune, j'ai vu presque tous les films de Jean-Jacques Annaud".
Vrai bonheur également pour Yoane de découvrir nominé à l'Oscar du meilleur court métrage d'animation 2008, "Même les pigeons vont au paradis". De sa période londonienne, ce créateur de personnages animés se souvient aussi des conditions de travail offertes par Double Negative.
"On bossait dur mais on avait presque tout sur place, le petit déjeuner copieux du matin et même le dîner en soirée quand il fallait travailler tard".
Mais déjà à cette époque, une idée ancrée à l'esprit et partagée avec Saïdou Bernabé. Celle de mettre au service des Martiniquais toute l'expérience acquise, en une dizaine d'années au contact des plus grands dans l'art des effets spéciaux, sous le 14ème parallèle, en terre caribéenne.
Et pourquoi ne pas raconter nos propres histoires avec nos propres héros ?
L'idée d'une école sur place pour ne pas être contraint à choisir l'exil fait alors son chemin. "C'est du reste ce que nous disent certains parents qui considèrent qu'ils n'auraient pas pu financer des études à l'étranger à leurs enfants. En outre, cela n'empêche pas nos étudiants d'embrasser une carrière internationale à l'issue de leur cursus ici, ajoute Yoane.
Saïdou Bernabé en sait quelque chose. Dans cet univers où les réseaux sont très importants, il faut envoyer sa showreel à des recruteurs dans les différents studios d'animation et de post production pour illustrer son savoir-faire. La réponse ne vient pas tout de suite. Mais quand elle arrive, ça va très vite. De Londres, il va en Irlande avant de partir aux Antipodes.
Après avoir mis en lumière durant de longs mois des plans sur ordinateur pour retranscrire l'atmosphère voulue par le directeur artistique de John Carter of Mars, (film sur lequel a également travaillé Yoane) Saïdou est contacté pour rejoindre l'équipe de post production du fameux "The Hobbit" en Nouvelle-Zélande.
"Nous avons été pris en charge avec la famille durant trois semaines à l'hôtel tandis que la production nous cherchait un logement. Ce fut chose faite. Cinquante heures de travail par semaine au Weta digital studio à Wellington.
Une fois la date de sortie de "The Hobbit" annoncée, la pression monte, se souvient Saïdou. Il faut être prêt pour le jour J. Les jours précédant la sortie mondiale du film en Nouvelle-Zélande, on pouvait travailler jusqu'à plus de 100 heures par semaine. Mais quel plaisir, quelle joie de voir à la première, ce tapis rouge déroulé à travers la ville pour la présentation du film".
A ceux qui pourrait s'inquiéter du temps passé à bosser, "nous avions les week-end pour sortir visiter les deux îles et ces paysages si particuliers qui ont fait la réputation que l'on sait à la Nouvelle-Zélande." On a eu une belle qualité de vie !"
La seule à concentrer dans la Caraïbe une telle compétence et un enseignement aussi diversifié.
A la tête de l'établissement, Saïdou Bernabé et Yoane Pavadé ont une solide expérience à l'internationale. Ils ont choisi comme parrain de leur bébé un ponte des effets spéciaux icolasprothais" target="_blank">Nicolas Prothais. Il travaille au studios Disney, Hollywood, Etats-Unis.
Anciens de l'Ecole supérieure d'Art de Martinique, passés par l'Ecole supérieure de réalisation audiovisuelle (ESRA), ce sont deux passionnés, animés par de vieux et beaux rêves d'enfant à la conquête du monde.
La Nouvelle-Zélande, l'Irlande, le Royaume-Uni, les Etats-Unis font partie des destinations inscrites sur leur profil. Elles sont associées à de grosses productions de film d'animation. Ils en parlent peu. La crainte d'en avoir déjà trop parlé et de lasser à la longue. On a tous connu cela.
Quand on veut en savoir plus, les fondateurs de Parallel 14 nous renvoient d'abord à Internet qui fourmille d'informations sur leur profil. L'un (Saïdou) de "lighting technical director ou lighter" ; l'autre (Yoane) de "character animator". Mais encore !? Mais encore, car quand on les a sous la main, on a envie d'en savoir plus encore.
"Diplôme en poche après l'ESRA, j'ai d'abord travaillé à Paris chez Buf Compagnie une société à qui l'on doit les effets spéciaux du film Matrix , puis chez Duran Duboi Studios" , raconte Yoane Pavadé.
"Après cinq ans passés à Paris, j'ai pensé que le temps était venu de tenter une expérience internationale en allant travailler à Londres où j'ai rejoint Double Negative".
Un parcours à travers lequel ce "talented charactor animator" s'est fait remarquer dans le monde de la production audiovisuel 3D et des effets spéciaux.
Certains de ces titres vous diront certainement des choses : John Carter of Mars, Arthur3, la guerre des deux mondes de Luc Besson, "Batman, the dark knight" de Christopher Nolan ou encore "Sa majesté Minor" de Jean-Jacques Annaud.
"Un vrai bonheur que de travailler avec le réalisateur de la "Guerre du feu", du "Au Nom de la Rose" et surtout de "l'Ours" et de "Stalingrad". Plus jeune, j'ai vu presque tous les films de Jean-Jacques Annaud".
Vrai bonheur également pour Yoane de découvrir nominé à l'Oscar du meilleur court métrage d'animation 2008, "Même les pigeons vont au paradis". De sa période londonienne, ce créateur de personnages animés se souvient aussi des conditions de travail offertes par Double Negative.
"On bossait dur mais on avait presque tout sur place, le petit déjeuner copieux du matin et même le dîner en soirée quand il fallait travailler tard".
Mais déjà à cette époque, une idée ancrée à l'esprit et partagée avec Saïdou Bernabé. Celle de mettre au service des Martiniquais toute l'expérience acquise, en une dizaine d'années au contact des plus grands dans l'art des effets spéciaux, sous le 14ème parallèle, en terre caribéenne.
Et pourquoi ne pas raconter nos propres histoires avec nos propres héros ?
L'idée d'une école sur place pour ne pas être contraint à choisir l'exil fait alors son chemin. "C'est du reste ce que nous disent certains parents qui considèrent qu'ils n'auraient pas pu financer des études à l'étranger à leurs enfants. En outre, cela n'empêche pas nos étudiants d'embrasser une carrière internationale à l'issue de leur cursus ici, ajoute Yoane.
Saïdou Bernabé en sait quelque chose. Dans cet univers où les réseaux sont très importants, il faut envoyer sa showreel à des recruteurs dans les différents studios d'animation et de post production pour illustrer son savoir-faire. La réponse ne vient pas tout de suite. Mais quand elle arrive, ça va très vite. De Londres, il va en Irlande avant de partir aux Antipodes.
Après avoir mis en lumière durant de longs mois des plans sur ordinateur pour retranscrire l'atmosphère voulue par le directeur artistique de John Carter of Mars, (film sur lequel a également travaillé Yoane) Saïdou est contacté pour rejoindre l'équipe de post production du fameux "The Hobbit" en Nouvelle-Zélande.
"Nous avons été pris en charge avec la famille durant trois semaines à l'hôtel tandis que la production nous cherchait un logement. Ce fut chose faite. Cinquante heures de travail par semaine au Weta digital studio à Wellington.
Une fois la date de sortie de "The Hobbit" annoncée, la pression monte, se souvient Saïdou. Il faut être prêt pour le jour J. Les jours précédant la sortie mondiale du film en Nouvelle-Zélande, on pouvait travailler jusqu'à plus de 100 heures par semaine. Mais quel plaisir, quelle joie de voir à la première, ce tapis rouge déroulé à travers la ville pour la présentation du film".
A ceux qui pourrait s'inquiéter du temps passé à bosser, "nous avions les week-end pour sortir visiter les deux îles et ces paysages si particuliers qui ont fait la réputation que l'on sait à la Nouvelle-Zélande." On a eu une belle qualité de vie !"
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