Matthias Fekl et Ericka Bareigts en Guyane mercredi pour conclure un "pacte d'avenir ambitieux" dans les meilleurs délais
Par Jean-Philippe LUDON, @jpludonrci
28/03/2017 - 23:20
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:12
Martinique
Mis à jour le 29/03/2017 à 12:10 - Au terme d'une réunion avec Ericka Bareigts (outre-mer) et Matthias Fekl (intérieur) à Matignon ce mardi soir, 28 mars 2017, le premier ministre Bernard Cazeneuve a annoncé la venue demain mercredi des deux ministres en Guyane. Une réponse du gouvernement aux manifestations historiques de la journée dans ce territoire ultramarin d'Amérique du sud. Les plus importantes qu'ait connu la Guyane.
Quelques heures seulement après les manifestations historiques qui ont
marqué la seconde journée de "grève générale illimitée", le
premier ministre Bernard Cazeneuve a annoncé ce mardi soir, 28 avril 2017,
la venue dès demain mercredi des ministres des Outre-mer et de l'Intérieur
en Guyane.
Ericka Bareigts et Matthias Fekl, qui ont pris part à une réunion mardi soir à Matignon, ont pour mission de poursuivre le dialogue entamé, difficilement, depuis samedi par la délégation interministérielle de hauts fonctionnaires pilotée par l'ancien préfet de Guyane et de Martinique Jean-François Cordet.
L'objectif, en poursuivant ce "dialogue avec tous les acteurs économiques, sociaux, politiques et les représentants de la société civile", est de parvenir à la conclusion d'un "pacte d'avenir ambitieux" dont la signature "pourrait intervenir dans les meilleurs délais", selon Bernard Cazeneuve.
Si la venue en Guyane d'Ericka Bareigts était prévue initialement pour la fin de la semaine, son arrivée mercredi, de surcroît accompagnée du ministre de l'intérieur Matthias Fekl, est présentée comme une réponse à l'ampleur des manifestations organisées mardi à travers la Guyane, et notamment à Cayenne et à Saint-Laurent-du-Maroni, par le collectif des 37 syndicats regroupés au sein de l'Union des travailleurs guyanais.
Dans son communiqué, Bernard Cazeneuve souligne d'ailleurs "que les rassemblements qui se sont tenus aujourd'hui n'ont fait l'objet d'aucun débordement et se sont déroulés dans un esprit d'apaisement".
Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne © Marie-Christine Bertin / Diocèse de Paris.
Messages d'apaisement et appel aux élus de Guyane
C'était aussi le sens, de l'appel téléphonique passé lundi soir par le premier ministre Bernard Cazeneuve à Mgr Emmanuel Lafont pour "lui faire passer des messages d'apaisement".
L'évêque de Guyane qui, dans la prière universelle du dimanche 26 mars 2017 lue dans les églises de Guyane, allait déjà dans le même sens. (Il sera mercredi matin, 29 mars 2017, l'invité de la rédaction de RCI Martinique à 6:15). A écouter ci-dessous.
Prenant acte d'un "mouvement social de grande ampleur avec des revendications justifiées qui touchent les aspects les plus importants de la souffrance de beaucoup : la santé, l'éducation, la sécurité, l'économie, l'accès au foncier, la justice, l'habitat et les structures routières entre autres", il invitait à ne pas céder à la violence.
"Pour que ce mouvement demeure sans violence, unisse davantage tous les Guyanais, et pour que les fidèles du Christ, plus attentifs que jamais à la parole de Dieu et à ses commandements, prennent toute leur part à la transformation de la Guyane, y compris par la conversion du coeur sans laquelle aucune réforme ne suffira jamais".
Reste que pour Bernard Cazeneuve, le gouvernement entend "poursuivre son engagement constant aux côtés des Guyanaises et des Guyanais pour construire l'avenir de la Guyane, notamment en matière de sécurité et de justice, d'éducation et de formation, de développement économique, d'approvisionnement énergétique, de santé et pour la reconnaissance des peuples autochtones".
Enfin pour le premier ministre, "il appartient désormais à chacun, en particulier aux élus, de prendre ses responsabilités et de s'associer à ces discussions dans l'intérêt de la Guyane, en vue de la conclusion d'un pacte d'avenir ambitieux".
Jean-Philippe Ludon, Sullyvan Daphné et Xavier Chevalier
@jpludonrci.
Ericka Bareigts et Matthias Fekl, qui ont pris part à une réunion mardi soir à Matignon, ont pour mission de poursuivre le dialogue entamé, difficilement, depuis samedi par la délégation interministérielle de hauts fonctionnaires pilotée par l'ancien préfet de Guyane et de Martinique Jean-François Cordet.
L'objectif, en poursuivant ce "dialogue avec tous les acteurs économiques, sociaux, politiques et les représentants de la société civile", est de parvenir à la conclusion d'un "pacte d'avenir ambitieux" dont la signature "pourrait intervenir dans les meilleurs délais", selon Bernard Cazeneuve.
Si la venue en Guyane d'Ericka Bareigts était prévue initialement pour la fin de la semaine, son arrivée mercredi, de surcroît accompagnée du ministre de l'intérieur Matthias Fekl, est présentée comme une réponse à l'ampleur des manifestations organisées mardi à travers la Guyane, et notamment à Cayenne et à Saint-Laurent-du-Maroni, par le collectif des 37 syndicats regroupés au sein de l'Union des travailleurs guyanais.
Dans son communiqué, Bernard Cazeneuve souligne d'ailleurs "que les rassemblements qui se sont tenus aujourd'hui n'ont fait l'objet d'aucun débordement et se sont déroulés dans un esprit d'apaisement".
Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne © Marie-Christine Bertin / Diocèse de Paris.
Messages d'apaisement et appel aux élus de Guyane
C'était aussi le sens, de l'appel téléphonique passé lundi soir par le premier ministre Bernard Cazeneuve à Mgr Emmanuel Lafont pour "lui faire passer des messages d'apaisement".
L'évêque de Guyane qui, dans la prière universelle du dimanche 26 mars 2017 lue dans les églises de Guyane, allait déjà dans le même sens. (Il sera mercredi matin, 29 mars 2017, l'invité de la rédaction de RCI Martinique à 6:15). A écouter ci-dessous.
Prenant acte d'un "mouvement social de grande ampleur avec des revendications justifiées qui touchent les aspects les plus importants de la souffrance de beaucoup : la santé, l'éducation, la sécurité, l'économie, l'accès au foncier, la justice, l'habitat et les structures routières entre autres", il invitait à ne pas céder à la violence.
"Pour que ce mouvement demeure sans violence, unisse davantage tous les Guyanais, et pour que les fidèles du Christ, plus attentifs que jamais à la parole de Dieu et à ses commandements, prennent toute leur part à la transformation de la Guyane, y compris par la conversion du coeur sans laquelle aucune réforme ne suffira jamais".
Reste que pour Bernard Cazeneuve, le gouvernement entend "poursuivre son engagement constant aux côtés des Guyanaises et des Guyanais pour construire l'avenir de la Guyane, notamment en matière de sécurité et de justice, d'éducation et de formation, de développement économique, d'approvisionnement énergétique, de santé et pour la reconnaissance des peuples autochtones".
Enfin pour le premier ministre, "il appartient désormais à chacun, en particulier aux élus, de prendre ses responsabilités et de s'associer à ces discussions dans l'intérêt de la Guyane, en vue de la conclusion d'un pacte d'avenir ambitieux".
Jean-Philippe Ludon, Sullyvan Daphné et Xavier Chevalier
@jpludonrci.
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