Comme dans l’Hexagone, le cannabis se place en tête des consommations illicites sur nos territoires. Dans l’esprit collectif, cette substance n’est souvent pas considérée comme une drogue. Dans tous les territoires ultramarins, les jeunes, et même les très jeunes, restent les principaux consommateurs de ce produit stupéfiant, dont les effets nocifs sont bien réels.

En 2021, en Martinique, il y a eu 281 condamnations pour trafic et détention de stupéfiants et 590 kg de cannabis saisis. En Guadeloupe, sur la même période, ce ne sont pas moins de 367 condamnations pour trafic et détention de stupéfiants qui ont eu lieu avec 760 kg de cannabis saisis.

Le Cannabis, qu’est-ce que c’est ?

Le cannabis existe sous différentes formes (herbe, huile, résine) et se consomme de plusieurs manières.

Malgré son statut très souvent banalisé, le cannabis est une vraie drogue dont l’usage a des effets physiques et/ou psychiques possiblement dangereux.

Des impacts sur la santé physique et sur la santé mentale

Que sa consommation soit occasionnelle ou régulière, le cannabis peut entraîner une dépendance, qui se caractérisera, entre autres, par un besoin de doses plus fréquentes et plus importantes.

La consommation du produit provoque des troubles de l’attention, de la mémoire et de la concentration et également des troubles du comportement (agressivité, violence). Une consommation précoce, avant vingt-cinq ans, provoque aussi parfois une altération du développement du cerveau.

Le cannabis peut également déclencher des crises d’anxiété, d’hallucinations ou de paranoïa et même être à l’origine ou révéler une schizophrénie ou une bipolarité sous-jacentes.

Et en particulier …

Chez les femmes enceintes, la consommation de cannabis peut impacter le fœtus et provoquer un accouchement prématuré.

Après la naissance, si la mère qui allaite consomme du cannabis, le produit se retrouvera dans le lait maternel. L’éveil du nourrisson sera altéré et il aura des difficultés à fournir l’effort nécessaire pour téter correctement.

En voiture ou à moto, la consommation de cannabis réduit les capacités du conducteur : mauvaise évaluation des distances, perte de vigilance et de contrôle, diminution de la concentration et des réflexes... La conduite devient alors plus dangereuse et peut causer des accidents. En 2020, 1 décès de la route sur 5 impliquait un conducteur ayant consommé de la drogue.

Comment se faire aider ?

Arrêter seul sa consommation de cannabis peut engendrer stress, difficulté à s’endormir, irritabilité … Il peut aussi être difficile de reconnaître sa dépendance. Un accompagnement est souvent nécessaire.

Des professionnels sont à l’écoute pour aider et proposer des solutions. N’hésitez pas à en parler à votre médecin.