La hausse des prix des médicaments anticancéreux sur la sellette

Par 09/04/2016 - 20:16 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:22

Le prix des médicaments pour le traitement des malades du cancer peut atteindre jusqu’à 30 000 euros par mois et il est en progression constante. La Ligue nationale contre le cancer vient de lancer une campagne d’information sur cette question.

    La hausse des prix des médicaments anticancéreux sur la sellette
« Demain, pourrons-nous être soignés ? », c'est la question posée par la Ligue nationale contre le cancer dans sa pétition lancée jeudi 7 avril 2016 sur le site Change.org. La Ligue dénonce les prix exorbitants sur les médicaments anticancéreux. Ces prix peuvent atteindre 100 000 euros par an, par exemple, pour le traitement d'un mélanome.

« Ces médicaments leur permettent de gagner quelques semaines, un mois, un mois et demi de vie supplémentaire à un coût qui est extrêmement élevé », Charles Elgéa, président du Syndicat des pharmacies officines de Martinique.

Ces prix phénoménaux s’expliquent pour des raisons contraires à l'éthique. C'est le cas des pratiques de marketing des laboratoires cherchant à optimiser leurs profits.

« Un tiers du coût d’un médicament est consacré au marketing, alors on pourrait peut-être baisser ça et puis trouver d’autres moyens d’informer les professionnels de la santé », selon Sylvie Merle, vice-présidente du Comité Martinique de la Ligue contre le cancer.

Un appel a été lancé par 110 cancérologues en France. Avec la pétition "Pour la fin des prix exorbitants des médicaments contre le cancer", la Ligue souhaite mobiliser l’opinion publique, obtenir un soutien populaire pour remonter la question jusqu’au plus haut niveau.

Le phénomène ne concerne pas seulement les médicaments anticancéreux. La discussion concerne aussi le prix des traitements des VIH compte tenu du fait que ce virus atteint beaucoup plus de personnes dans les pays pauvres.

La France compte 1000 nouveaux cas de cancer chaque jour. En Martinique, des milliers de personnes sont touchées par le cancer.

Veranika Chyhir et Peggy Saint-Ville