Autisme : si les choses avancent en Martinique, les parents jugent les aides insuffisantes

Par 17/05/2016 - 00:53 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:21

Les perspectives du plan autisme 2016/2017 ont été révisées au comité national d’autisme dimanche 15 mai 2016, à Paris. L’Agence Régionale de Santé en Martinique met l'accent sur trois axes d'action majeurs. Les familles réclament surtout de l’aide financière pour accéder aux soins et à une éducation adaptée.

    Autisme : si les choses avancent en Martinique, les parents jugent les aides insuffisantes
Le bilan du plan autisme et les perspectives de l’année 2016/2017 au niveau national ont été dressés par le comité national de l’autisme dimanche 15 mai 2016 à Paris.

Sur les 200 millions de ce plan, la Martinique a reçu près d’un million à ce jour.

Les parents des enfants autistes réclament de l’aide financière supplémentaire. Plusieurs frais des services de l’éducation ou de soins ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale. Les familles doivent assurer elles-mêmes les méthodes éducatives ou comportementales recommandées par la Haute Autorité de Santé (HAS). Ces charges s'élèvent de 2000 à 3000 euros par mois, selon l'Association "SOS Autisme".

Au niveau des structures mises en places, l’Agence Régionale de Santé (ARS) estime que la situation en Martinique n'est pas à plaindre.

« On reproche beaucoup au national que les UM (unités maternelles) n’ont pas été installées, l’UM existe en Martinique. On reproche que, sur le dépistage précoce, rien n’a été fait. En Martinique, on a financé 80 nouvelles places pour pouvoir favoriser un dépistage précoce. Je pense que, malgré tout en Martinique, on a une filière qui est assez bien construite. », selon Olivier Coudin, directeur de l’Offre médico-social.

En Martinique, on estime le nombre de personnes autistes à près de 2500.

Aujourd’hui, ce sont trois axes majeurs que le plan autiste prévoit en Martinique : les unités d’enseignement maternel, le développement des actions régionales et la création de nouvelles places pour les personnes autistes que ce soit des enfants ou des adultes.

Veranika Chyhir et Peggy Saint-Ville