[Vidéo] En patrouille avec la brigade anticriminalité aux Terres-Sainville à Fort-de-France

19 h 30 au commissariat central de Fort-de-France jeudi dernier (9 octobre 2025). Les policiers de l'équipe de nuit de la BAC se préparent à partir en patrouille. Gilets pare-balles, menottes, pistolet, matraque... Les agents sont équipés pour faire face aux actes délictueux et criminels récurrents sur le territoire martiniquais.

Répartis dans deux véhicules, les policiers passent dans les quartiers de Dillon, Volga ou encore le centre-ville de Fort-de-France mais aussi dans la Mangrove du Lamentin ou à Four à Chaux. La première ronde a lieu aux Terres-Sainville.

Le quartier fait l'objet d'une attention particulière depuis plusieurs semaines. En août et en septembre, deux homicides ont été commis dans les ruelles de ce quartier populaire. Depuis, les forces de l'ordre mènent en moyenne quatre opérations de contrôle par semaine, de jour comme de nuit.

 

 

Voir cette publication sur Instagram

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une publication partagée par RCI Martinique (@rcimartinique)

L'équipe de nuit de la BAC, elle, n'hésite pas à arpenter ces rues même sans renfort particulier. Sous l'autorité du Major Thierry C, chef adjoint de l'unité d'appui opérationnelle, les patrouilleurs interviennent avec confiance :

Tous les quartiers, on y va, on contrôle sans aucun problème. Effectivement, ça dépend de la journée. On maîtrise partout. On les connaît tous. Si toutefois, il y a eu des rébellions ou des délits divers, on a la possibilité d'aller le lendemain matin les chercher, de refaire une procédure et de les récupérer. Ils le savent. Il y a encore du respect des services de la BAC. Dans la rue, pour l'instant, ça va, on gère

Sécuriser les zones sensibles

L'objectif est simple : lutter contre le trafic de stupéfiants, la prolifération des armes et rassurer la population. Les agents sont chargés de contrôler les personnes et les débits de boissons, souvent vecteurs de délinquance, et de fouiller les véhicules.

Les gens ont quand même pas mal peur de se faire braquer maintenant. Ils hésitent quand même à sortir, ils ne rentrent pas trop tard. Quand ils quittent la soirée, ils vont directement à la voiture, ils rentrent chez eux. À notre niveau, on est beaucoup plus présents et on a renforcé les effectifs et saisi beaucoup d'armes et de produits stupéfiants. On voit d'ailleurs que la situation s'améliore

La mission n'est pas toujours évidente et certains créneaux horaires sont plus difficiles que d'autres :

En général, c'est tplus délicat le vendredi soir, le samedi soir. Il y a un effet de groupe, avec l'attrait pour les chaînes en or, les motos. Les jeunes sortent facilement une arme, braquent pour une chaîne. Ils ont gagné 15 000 euros sur le marché noir. Après, il n'y a pas de règles. On peut tomber sur une fusillade un mardi ou un autre jour de la semaine. Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, ça tire très, très facilement

35 armes saisies

En tout cas, la multiplication des patrouilles et des contrôles de grande envergure a été payante au mois de septembre. 35 armes à feu ont été retirées de la circulation par la Direction Territoriale de la Police Nationale :

C'est quand même un mois exceptionnel à ce niveau-là. On a fait beaucoup de contrôles, beaucoup d'opérations. Il y a eu le renfort des gendarmes aussi. Et ça montre aussi que peut-être, les gens sortent plus facilement avec une arme maintenant qu'avant. Il y a eu plusieurs opérations, de jour comme de nuit, sur le quartier des Terre-Sainville. Depuis trois semaines qu'on mène des opérations sur le quartier, on a pu récupérer pas mal d'armes, d'armes à feu, d'armes de poing, et aussi des produits stupéfiants dans tout ce quartier

Ce jeudi soir, aucune arme n'a été récupérée par les hommes de la BAC.

Pour autant, les policiers ont procédé à plusieurs interpellations, notamment aux Terres-Sainville après l'abandon d'un véhicule par deux individus, en pleine voie. :

Ecoutez Le reportage de Gabrielle Bellay-Povia :