Un homme casqué et armé crée la panique lors d’un match de Régional 1 au stade de Dillon, à Fort-de-France
Un individu vêtu tout de noir et muni d’un fusil a créé une grosse frayeur hier soir (vendredi 24 octobre), dans les tribunes du stade Pierre-Aliker, où le CO Trénelle affrontait l’Espoir de Sainte-Luce. Un événement aussi rare que grave, dans une enceinte sportive, qui aurait pu se conclure par un drame.
Stupeur hier soir (24 octobre), au stade de Dillon à Fort-de-France, en pleine rencontre de Régional 1 entre le COT Trénelle et l’Espoir de Sainte-Luce.
Vers 21h20, à la 20ème minute de la 2ème mi-temps, un individu pénètre dans les tribunes, casqué et muni d’un fusil.
Selon les témoins, il aurait d’abord menacé deux personnes avec son arme, puis arraché la chaîne de cou d’un spectateur.
Une scène qui a immédiatement déclenché un mouvement de panique en tribunes.
Confusion et mouvement de foule
Dans la confusion, une femme a lourdement chuté se blessant sérieusement à la cheville. Incapable de bouger, elle a été prise en charge par les pompiers, bien après la fin de la rencontre.
Venue assister à un match pour la première fois, elle raconte :
On passait un très bon moment. On était entre amis avec des enfants. Subitement, on a vu un individu passer avec un casque tout noir, donc on ne voyait pas son visage. Ça nous a interpellé, mais on a continué. Et puis, peut-être 10 minutes après, on a entendu des gens crier qu'il a une arme. Avec l'adrénaline, on a couru, on était avec des enfants. Moi, j'étais avec une petite fille. On a descendu les escaliers, mais dans le feu de l'action, les sièges sont sortis et nous sommes tombés. Ma cheville s'est tordue, avec l'adrénaline, je n'ai pas senti tout de suite.
À côté d’elle, une femme enceinte, en pleurs, a commencé à se plaindre douleurs, une autre femme a été prise de malaise, d’après les témoins.
Après cette nouvelle scène de violence armée en Martinique, le match a dû être suspendu pendant de longues minutes.
« On est tous choqués »
Les policiers alertés se sont lancés à la recherche l'auteur des faits et sont restés sécuriser le stade jusqu'à la fin du match, conclu sur un score de 1 partout.
Une enquête est ouverte pour identifier et retrouver le suspect armé.
La principale victime restait « très choquée », hier soir.
Il y a des enfants quand même. C'est un endroit familial. On est là pour regarder un match et c'est là qu'on vient pour tirer sur quelqu'un. On était tous choqués, même les enfants.
Elle reconnaît ne pas avoir vu l’arme à feu.
Ce sont les personnes qui étaient avec moi l'ont vue. Mais quand la personne est passée devant nous, on voyait déjà qu'elle savait ce qu'elle allait faire. Je ne sais pas pourquoi quand il a retiré son fusil, il n'a heureusement pas tiré. C’est, en tout cas, quand les gens ont vu le fusil qu’ils ont commencé à crier. Ça a fait le mouvement de foule. On était tout en haut de l'escalier, c'est pour ça qu'on est tombés.
Dès hier soir, de premières questions se posaient sur la sécurité : comment un individu armé a-t-il pu rentrer aussi facilement avec son fusil, dans un stade, pour un match de Régional 1, l’élite du football martiniquais ?
La Ligue de Football de Martinique a réagi dans un communiqué ce samedi :
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