Surprise par l’irruption de la police nationale dans son salon, elle porte plainte
Une quadragénaire a saisi l’Inspection générale de la police nationale, après ce qu’elle a vécu comme une humiliation. Elle a porté plainte pour violation de domicile et dégradation de biens après que des policiers aient fait irruption chez elle vendredi 4 octobre à 6 heures du matin.
Il était 6 heures du matin vendredi dernier, quand la porte de l’appartement d’une femme est forcée tout à coup par la police nationale. Des policiers débarquent pour procéder à une interpellation. En sous-vêtements dans son salon, la femme est menottée dans l’incompréhension la plus totale. Elle raconte :
Moi, je suis là, plantée au milieu du salon, toujours dans le plus simple appareil. Donc, tout le monde peut voir ma nudité. Il faut savoir que la porte d'entrée est totalement ouverte, ce qui fait que mes voisins sortent pour regarder. J'ai un homme qui vient me voir, un policier qui me demande mon nom, mon prénom, que je lui donne. Puis, il me demande si je connais un Saint-Lucien. Je lui dis : Non, pas du tout. Et puis, j'en vois partir. Je vois des policiers qui partent au fur et à mesure. Je suis toujours menottée. Je subis la situation.
Un étage trop bas
Les policiers réalisent après coup qu’ils se sont trompés de logement. Mais pendant ce laps de temps, la victime a été laissée en culotte au milieu de tous ces hommes. Elle a vécu cela comme une violation.
Le policier revient vers moi pour m'ôter les menottes à ce moment-là. Et puis, il me dit qu'il tient à m'expliquer ce qu'ils font là, ce qu'ils sont venus faire, qu'ils cherchent un braqueur, un braqueur saint-lucien qui serait dans le bâtiment. Moi, à ce moment-là, je ne veux pas en entendre plus parce que je sais très bien que là, ils se sont trompés d'appartement et m'ont fait subir un traumatisme assez important. Donc, je reste quand même assez traumatisée. Je suis vraiment encore en état de choc.
Elle en dit plus.
La victime espère que justice sera faite pour ce qu’elle considère comme une grosse bavure policière.
Quant au suspect recherché, il a bel et bien été arrêté, il était dans le même immeuble, mais à l’étage au-dessus.
Notez qu'il existe un service d'indemnisation dans ces cas-là. La plaignante s’est retrouvée avec une porte fracassée qu'elle a du changer elle-même en catastrophe pendant le week-end. En dehors du préjudice moral, elle devrait donc percevoir un remboursement pour le préjudice financier.
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