Saisies ou déposées, plus de 1 100 armes détruites en Martinique

En Martinique, on déplore un nouvel homicide, le 32ème depuis le début de l’année. Un homme de 32 ans a été abattu à Morne Calebasse, à Fort-de-France.

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Dans ce contexte de violences armées, l’État réaffirme sa détermination à lutter contre la prolifération des armes en Martinique.

1 120 armes - 528 à feu et 592 blanches - ont été détruites, ce mardi matin (4 novembre), sur le site de Métal Dom, à Fort-de-France.

En présence du préfet, des services de gendarmerie, de police et des douanes, les armes saisies ou déposées par la population depuis le début de l’année ont été broyées.

Des chiffres qui illustrent l’efficacité des opérations conjointes menées par les forces de l’ordre et la justice, même si la circulation des armes reste préoccupante sur le territoire.

« Une accélération des saisies »

Le préfet, Étienne Desplanques, note une accélération des saisies d’armes, qui résulte, notamment, des contrôles menés par la police et la gendarmerie sur le territoire.

Depuis le début de l'année, nous avons fait 240 saisies d'armes à feu par la police et la gendarmerie. À la même date, l'année dernière, on n'était pas à 180. Ça veut dire qu'il y a une accélération des saisies. C'est aussi la résultante des contrôles qui ont été menés, qui continuent à l’être avec une action assez offensive des forces de l’ordre qui commence à porter ses fruits. Mais également, il faut le souligner, une fermeté des décisions judiciaires puisque des personnes sont actuellement à Ducos uniquement pour avoir porté une arme à feu. Évidemment, nous ne connaissons pas le stock d'armes qu'il y a en Martinique, ni le flux. Notre espérance, c'est qu'en multipliant les contrôles et les saisies, nous parvenions à inverser la tendance en asséchant le stock. Ça suppose aussi une pleine coopération de tous les Martiniquais. Cet enjeu, il dépasse la police et la gendarmerie. Il nous concerne tous parce qu'on risque tous, à un moment ou à un autre, de prendre une balle perdue. C'est pour ça que quand on face à une arme, il faut aussi savoir parler à la police et la gendarmerie pour qu'on intervienne à temps.

« Notre façon de contribuer »

Pour Olivier Flavien, le directeur de la structure industrielle Métal Dom où s’est déroulé l’opération, il était important de prendre part à initiative.

Pour nous, déjà, c'est une démarche citoyenne. Cette action est menée chaque année. On sait que c'est un sujet grave et c'est notre façon à nous de contribuer et être dans l'action. Il faut que chacun y mette du sien. Nous, on participe en mettant nos moyens techniques, humains et notre site à disposition. En tant qu'industriel, c'est comme ça qu'on peut apporter notre contribution, donc nous le faisons et on le fera chaque fois qu'on fera appel à nous. Une telle opération, c’est un investissement total pour nous. C’est très sensible. On a fermé nos portes, notre réception aujourd'hui. Et sur le site, cinq personnes sont mobilisées.