Prise en charge de nombreuses victimes, un exercice grandeur nature au stade de Dillon

Par 05/05/2025 - 16:43

Un affrontement entre bandes armées, une trentaine de victimes à prendre en charge, blessées ou sous le choc… C’était le scénario de l’entraînement mené ce dimanche matin (4 mai) au stade de Dillon par les équipes de la Protection civile.

    Prise en charge de nombreuses victimes, un exercice grandeur nature au stade de Dillon
@Morgane Garnier

L’exercice grandeur nature, qui a eu lieu ce dimanche (4 mai), au stade de Dillon, à Fort-de-France, visait à tester le dispositif NOVI (Nombreuses Victimes).

D’autres partenaires de la chaîne des secours – la cellule d’urgence médico-psychologique rattachée au Samu, le SNU (service national universel) ou encore les sauveteurs en mer étaient mobilisés, tout comme une cinquantaine de figurants.

Rattachée au ministère de l’Intérieur, l’association de la Protection civile compte une centaine de bénévoles en Martinique.

« Le plus important, c'est l'écoute »

Et depuis plusieurs mois, ses membres suivent un programme intensif de formation, notamment aux premiers secours, mais aussi en aide et écoute psychologique (AEP).

Parmi eux, Laetitia Murciano, 49 ans. Elle explique pourquoi elle est devenue bénévole à la Protection civile et ce qu’elle a appris lors de cet exercice.

Moi je suis sophrologue à la base et du coup j'ai voulu donner de mon temps et de mes compétences aussi au profit de la Protection civile pour pouvoir aider et secourir. Et là, avec cette formation d'aide et d'écoute psychologique, j'ai ce petit volet psychologique qui ressemble aussi un peu à ce que je fais dans mon quotidien. Déjà, le plus important, c'est l'écoute. C'est de rassurer un maximum, de pouvoir avoir un contact visuel au moins. Parce que là, j'ai une victime qui refuse de parler. Donc on est là, on accompagne, on est à côté. Il faut savoir de quoi ils ont besoin surtout pour pouvoir les accompagner au mieux. Les difficultés, ça peut être en termes de coordination puisqu'on a plusieurs acteurs. Ce n’est pas forcément facile de coordonner tout ça. Et puis après c'est aussi la pratique et les formations qu'on nous donne.

L’accompagnement des équipes

Deux formateurs chevronnés de la Protection civile des Vosges et de Strasbourg ont fait le déplacement pour l’occasion.

L’un d’entre eux, Jean-Christophe Roussel, observe et accompagne les équipes. Il détaille l’intérêt de sa mission.

On fait attention aux différents protocoles du coup, notamment de repérage des victimes, dans un premier temps. On fait attention après à tout ce qui est secours traditionnel puisque, une fois que le repérage a été fait, il y a tout ce qui est activités normales : brancardage, relevage, conditionnement des victimes... On fait attention du coup au travail d'équipe et s'il y a besoin, on fait aussi respecter les règles de sécurité de telle sorte qu'ils ne se mettent pas en danger non plus par rapport à un relevage ou un brancardage. Surtout que là on est dans une zone avec des escaliers, donc ça peut être assez vite accidentogène avec le stress, la fatigue, etc. À partir du moment où on est en exercice, on sait que ce ne sera de toute façon jamais parfait. Après, par rapport à une situation réelle de terrain, il y a toujours une phase de chaos en départ. Et en exercice, on retrouve cette phase de chaos. Une fois que cette phase de chaos est passée, il y a une stabilisation et les gens reprennent des repères, avancent et se mettent dans une dans une dynamique.


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