Meurtre de Fort-de-France : la victime est un livreur du journal France-Antilles
Un chauffeur de France-Antilles est décédé ce matin (jeudi 10 août) d'une blessure par balle, alors qu’il terminait sa livraison du quotidien auprès des différents dépositaires. Il pourrait avoir été victime d’une tentative de braquage qui a mal tourné.
Un nouveau meurtre a été commis ce matin. Il était à peine 5h. Alfred Venite, chauffeur pour le compte de la société France-Antilles terminait sa tournée de livraison quand il aurait été pris à partie par un ou plusieurs individus peu sur le pont de Kerlys, à l’entrée du quartier Dillon, à Fort-de-France.
Selon les premiers éléments de l’enquête, il pourrait s’agir d’une tentative de braquage qui a mal tourné. Le véhicule du livreur a été visé par plusieurs tirs d'armes à feu.
Ce matin, quelques heures après le drame, les techniciens de la police nationale s’affairaient sur les lieux pour procéder aux relevés d’usage. Toute la zone a été bouclée.
Le camion de la victime est criblé de balles : au moins quatre impacts sur le côté qui ressemblent à du gros calibre, d’autres sur la porte arrière du véhicule et un au niveau du pare-brise, côté passager. C’est probablement ce tir qui a blessé mortellement le sexagénaire en pleine tête.
À l’arrivée des secours, il était couché sur le siège passager de la fourgonnette. Les pompiers n’ont rien pu faire pour le sauver. Son décès a été constaté sur place par le médecin du Samu.
« On est figés, ça fait mal »
Une enquête a été ouverte et confiée au Service Territorial de la Police Judiciaire (STPJ), afin de faire la lumière sur ce 18ème homicide de l’année, le 13ème par arme à feu.
Du côté du journal France-Antilles, ce matin, c’est le choc, comme le décrit Karine Liméri, du service diffusion, l'une de ses collaboratrices. Une cellule psychologique a été mise en place pour l’ensemble du personnel.
On est figés, on n’arrive même pas à travailler parce que, pas plus tard qu’hier, il était là. C’est vraiment triste d’entendre tous les jours des fusillades par ci par là. C’est quelqu’un avec qui j’étais en collaboration depuis pas mal d’années et apprendre sa mort, comme ça, de façon aussi tragique, je n’ai pas les mots. Il était sur la route toute la journée, donc on le voyait quasiment tout le temps. Normalement, il devait terminer à la fin de l’année mais c’est quelqu’un qui était toujours au taquet, qui faisait remonter les échanges avec les dépositaires. Ça fait mal
Originaire du Vauclin, Alfred Venite était l’un des chauffeurs du journal France-Antilles et président de la société Temec. Il travaillait pour le journal depuis de très nombreuses années.
Salarié pendant près de 40 ans dans la société comme chauffeur de messagerie, il a longtemps livré les journaux dans tous les points de ventes. Par la suite, il a récupéré la distribution du journal en indépendant.
« C’était un enfant de la maison », selon ses collaborateurs.
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