L'homme qui a interpellé le braqueur au coutelas témoigne

Par 11/04/2018 - 07:55 • Mis à jour le 18/06/2019 - 13:43

Dimanche soir (8 avril 2018), Jean-Claude Bernabé vient faire quelques courses à la station Esso de Place d'Armes. Ce gardien de prison tombe nez à nez avec un braqueur récidiviste armé d'un coutelas. N'écoutant que son courage, il maîtrise l'assaillant en attendant les policiers. Son récit.

    L'homme qui a interpellé le braqueur au coutelas témoigne

Il est 21 h 30 dimanche soir lorsque Jean-Claude Bernabé pénètre dans la station service de place d'Armes au Lamentin. Ce surveillant pénitentiaire vient faire quelques courses après une journée de travail. Rapidement, il remarque le comportement bizarre d'un individu habillé d'une parka et dont la tête est recouverte d'une capuche. Il s'agit en fait d'un voleur de 24 ans qui a braqué la station service et le McDonald's tout proche, quelques jours plus tôt.

Après avoir payé ses courses, Jean-Claude retourne vers sa voiture mais il se fait interpeller par des clients de la station. L'homme suspect a en effet commencé à agresser l'agent de sécurité de la station service avec son coutelas. N'écoutant que son courage, Jean-Claude attire l'attention de l'agresseur et le maîtrise rapidement. "Je n'ai pas eu le choix. C'était instinctif. J'ai l'habitude d'intervenir sur des personnes détenues, à l'extérieur c'est autre chose. Il n'y avait pas de préparation. C'est simplement mon devoir de citoyen que j'ai exercé", raconte le héros du jour.

Ecoutez le récit de Jean-Claude Bernabé :

La bonne action de ce surveillant de la prison de Ducos a largement été partagée sur le web dans une vidéo. Son syndicat, FO pénitentiaire réclame d’ailleurs une récompense à la hauteur de l’acte et une élévation de grade.

En attendant, Jean-Claude appréhende un peu de reprendre son travail. "Il n'y a pas eu de coup. Cela n'a été que de la maîtrise avant que les forces de l'ordre arrivent. Je me sens comme d'habitude, comme un homme normal qui a fait juste ce qu'il fallait faire", explique humblement le surveillant de prison.