Exercice Pélican : 480 passagers à secourir en mer et sur terre

Par 27/05/2025 - 17:43 • Mis à jour le 28/05/2025 - 06:58

Depuis tôt ce mardi matin (27 mai 2025), les services de secours sont mobilisés pour un exercice grandeur nature à Saint-Pierre. Ils s'entraînent à intervenir en cas de crash d'un gros porteur a large de la Martinique.

    Exercice Pélican : 480 passagers à secourir en mer et sur terre

Le scénario est effrayant pourtant il faut l'imaginer. Un Aibus 350-1000 s'abiment en mer au large de Saint-Pierre. Immédiatement, les pompiers, la sécurité civile, la SNSM, les gendarmes, le Samu mais aussi la Marine sont dépêchés sur les lieux.

Dans cette configuration, ce sont plus de 400 passagers qu'il faut secourir dans des conditions complexes. Dès 06h30, le préfet a activé le centre opérationnel départemental et déclenché les dispositifs des plans ORSEC MARITIME et SATER afin de coordonner les opérations de recherche et de secours.

C'est le Dumont d'Urville qui a été chargé de porter assistance aux victimes. Le commandant Aldric explique le rôle du navire et de son équipage dans cette configuration :

Le Dumont d'Urville, dans cette opération là, met à profit de l'opération ses capacités d'accueil et ses capacités médicales également, parce qu'on a une très grande infirmerie, on a des infirmiers à bord, on a du personnel formé au secourisme en mesure d'appliquer les premiers soins. Également, on est en mesure d'accueillir du personnel. Là, par exemple, par hélicoptère, on va avoir du renfort de médecins spécialisés, de gens du SAMU qui vont aider à faire les premiers tri des blessés, des capacités de, ce qu'on appelle de medevac, d'évacuation médicale en urgence, soit par hélicoptère, soit par embarcation. Bref, vous voyez que le Dumont, par sa taille, par sa polyvalence, par sa capacité d'accueil, il est en mesure de répondre à ce type de mission sous court préavis

Des conditions proches du réel

Pour Amélie De Soussa, sous-préfète, les conditions de l'exercice se rapproche au plus près de la réalité d'une telle intervention :

On a injecté beaucoup de joueurs qui sont des acteurs, donc ça a perturbé certains, mais vraiment, l'idée, c'était de rendre le plus réel possible. Et effectivement. On a eu même des jeunes infirmiers de l'IFSI qui ont vraiment joué le rôle. Et donc là, on sent que tout de suite, l'ambiance change, que les gens se mettent vraiment en conditions réelles. Et c'était ça qu'on voulait faire. Et je pense qu'à certains moments, vraiment, ça s'est vraiment passé tel que ça aurait été en situation réelle. Donc ça, c'est très positif. Après, les temps de route on les a raccourcis. On avait prédisposé des moyens et c'est l'animation qui décidait quand est-ce que les moyens rentraient pour être le plus réaliste possible, mais pour s'éviter les embouteillages quand même. À peu près 400 personnes en incluant 100 joueurs.

Des détails à régler

Si les autorités sont globalement satisfaites, des réglages sont encore nécessaires pour certains détails

Des situations qui peuvent potentiellement clairement arriver, mais qui peuvent aussi un peu désarçonner les équipes. Donc c'est ça qu'on a cherché pour sortir de quelque chose d'assez fluide dans la mise en place des protocoles. Je pense que vraiment, on a quand même mis bien sous pression certains professionnels. Ce qu'on va reprendre maintenant, ça va être le détail de comment on a communiqué, comment on communique correctement, comment on donne une information claire à la population, aux administrés, aux proches des victimes. Donc c'est vraiment ces aspects-là qu'il faut qu'on arrive à rentrer dans le détail sur qui est légitime pour parler, etc. Ça, c'est clairement un point qu'il va falloir qu'on travaille plus dans le détail. 

 


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