Des détenus violentés par un gardien : ouverture d’une enquête

Par 13/02/2020 - 13:08 • Mis à jour le 13/02/2020 - 17:44

L’observatoire international des prisons a été alerté par deux faits de violence au sein du centre pénitentiaire de Ducos qui se sont déroulés la semaine dernière (4 février). Une enquête interne est actuellement en cours.

    Des détenus violentés par un gardien : ouverture d’une enquête

Les faits de violences à la prison de Ducos sont monnaie courante entre détenus. Mais quand il s’agit de violences commises par un gardien, l’affaire prend une autre tournure. D’où l’intervention de l’observatoire international des prisons qui prend cette affaire très au sérieux.

Le 4 février dernier. Deux détenus affirment avoir été agressés par un gardien. La première victime, un jeune détenu qui sortait de la promenade a reçu plusieurs coups, mais il réussit à prendre le dessus avant que d’autres gardiens n’interviennent. Il est placé au mitard avant d’être remis finalement  en cellule après vérification. Plus tard dans la journée il s’en est pris à un autre détenu en ouvrant la porte de sa cellule pour le battre avant que des collègues n'interviennent.

Une enquête ouverte en interne

Les faits ont été filmés. Le procureur de la République et la direction régionale de l’administration pénitentiaire ont été saisis. Une enquête interne a été également ouverte concernant le gardien. « Nous avons été informés par les familles des détenus. C’est un dossier que nous prenons très au sérieux. Il existe un système d’omerta dans les prisons. Nous sommes ravis de voir que le directeur de l’établissement a saisi les autorités pour régler cette affaire », explique François Besse Coordinateur du pôle enquête à l’observatoire international des prisons.

Les syndicats attendent l’issue de l’enquête interne avant de se prononcer pour savoir s’il s’agit bien de violences volontaires ou de l’utilisation de la force nécessaire à la maîtrise d’un détenu. Pour l'instant, il règne une certaine sérénité au centre pénitentiaire, mais si cette affaire parvient aux oreilles des détenus, les syndicats craignent que le calme qui habite la prison parte en éclat.