Une étude de terrain pour tenter de sauver le cerisier des montagnes de Martinique
Présent uniquement en Martinique, le cerisier des montagnes est menacé. L'arbre subit des pressions sur son environnement direct qui entravent sa conservation. Une étude est en cours pour le préserver.

Connaissez-vous le cerisier des montagnes (Gwayav Bata ou Siriz Montann) ?
Cette espèce végétale, de la famille de la myrrhe et des eucalyptus, est endémique stricte de Martinique : on ne la retrouve que chez nous et particulièrement sur les mornes du Sud.
Le cerisier des montagnes est classé en danger critique d’extinction et pour tenter de le conserver. une étude a été lancée par le conservatoire botanique national de Martinique, en lien avec le Cirad de Montpellier.
Marc Ducousso , chercheur en écologie microbienne au Cirad de Montpellier, souligne les dangers qui pèsent sur sa préservation
Cette espèce est menacée et en danger d'extinction. Il y a deux facteurs. Premièrement. Elle a une répartition écologique qui est extrêmement faible dans des zones qui sont assez fortement impactées par les activités humaines, et ça, c'est de nature à accélérer sa disparition. Et franchement, c'est franchement dommage de laisser une espèce disparaître sans rien faire alors que c'est nos activités. Donc on peut gérer et contrôler cela. Après ça, c'est la vie naturelle d'une espèce de disparaître et il y en a d'autres qui vont apparaître. Mais pour l'instant, on a une érosion de la diversité qui est telle. On est quand même dans la sixième extinction
Sur les flancs de la Montagne du Vauclin
Une étude a été lancée par le conservatoire botanique national de Martinique, en lien avec le Cirad de Montpellier. Toute cette semaine, des chercheurs ont effectué des prélèvements sur les flancs escarpés de la Montagne du Vauclin, des zones difficiles d’accès où pousse cette plante.
L'étude, c'était d'avoir des zones avec des degrés de dégradation différents pour voir comment la dégradation pouvait affecter les communautés de champignons qui sont associés à cette plante. Donc nous sommes partis d'une population qu'on a considérée comme en meilleure santé possible sur le Morne Vauclin et on a été sur les mornes adjacents où il y a des pressions environnementales plus ou moins fortes qui sont de nature à dégrader les communautés microbiennes qui sont associées à cette espèce. Et c'est vraiment pour voir cet effet, pour arriver à le corriger dans le futur et potentiellement réintroduire certains champignons qui permettront de faciliter la croissance et le développement de la plante.
Des analyses seront ensuite effectuées et un rapport sera rendu avec des recommandations pour améliorer la préservation et la multiplication de l’espèce protégée.
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