Un séminaire pour sensibiliser les écoliers martiniquais à la biodiversité locale

Un séminaire visant à la sensibilisation des écoliers martiniquais à la biodiversité locale était organisé, mercredi (9 avril), au sein du collège Robert 3.

Dédié aux enseignants du 1er degré, cet événement s’inscrit dans le cadre de l’Observatoire martiniquais de la biodiversité.

Près de quarante participants, accompagnés de représentants du rectorat et d'établissements engagés dans l'éducation au développement durable, se sont ainsi retrouvés le temps d'une matinée.

Au programme : interventions, présentation de jeux pédagogiques disponibles ou encore ateliers immersifs.

« L’objectif, tester des outils »

Patricia Poulin, conseillère pédagogique départementale dans la mission sciences technologie et éducation au développement durable (STE2D), revient sur l’objectif de cet événement :

On a voulu, lors de cette journée, réunir tous les collègues qui sont véritablement engagés dans cette démarche de développement durable. Ceux des écoles labellisées E3D, des aires marines éducatives, des aires terrestres éducatives, des collègues formateurs, des directeurs référents qui sont tous sensibles à ces questions de développement durable. Et l'objectif était vraiment de mutualiser tout ce travail qu'on a initié avec l'Observatoire martiniquais de la biodiversité et les partenaires. L’objectif aujourd'hui, c’est qu'ils testent des outils pour qu'ils nous donnent leurs retours pour pouvoir véritablement construire cette éducation qui est déjà très présente au niveau des écoles, dès la maternelle jusqu'au CM2. Et même, je vous dirais des fois en inter-degrés en connexion avec les collèges et même les lycées. Donc on a voulu que cette journée soit un temps fort, la finalisation aussi de tout le travail qu'on a initié en école, en partenariat avec beaucoup de structures.

« Avoir un peu plus de connaissances »

Pour Paméla Riga, directrice de l'École communautaire d'enseignement Montessori (Ecem), au quartier Lahault, à Rivière Salée, cet évènement représente une réelle opportunité de développement pour son établissement, déjà inscrit dans cette démarche de sensibilisation auprès des plus jeunes :

Aujourd'hui, notre établissement est labellisé éco-école, donc nos enfants sont sensibilisés à la biodiversité et à l'écologie. Ce séminaire, c'est un apport fondamental pour nous adultes de connaître différents partenaires et puis d'avoir un peu plus de connaissances pour pouvoir les transmettre à nos élèves. Notre école un petit peu spécifique parce qu'on travaille surtout avec du matériel pédagogique sous forme de jeux. Donc c'est vrai que c'est un plus pour nous, notamment à travers les outils de l'ODE, qui est un partenaire de choix pour nous, parce qu'il nous accompagne en matière de développement durable. Mais nous avons découvert d'autres partenaires qui présentent d'autres outils pédagogiques qui sont très instructifs et qui plairaient énormément à nos élèves.

« Amorcer cet esprit écocitoyen »

Pour Hubert Marem, directeur de l’éco-école Edgard Labourg au Robert, participer à cet évènement va au-delà de la sensibilisation.Il est notamment question de transmission.

On peut sensibiliser les jeunes à la biodiversité et à travers les élèves leurs parents, notamment sur la pérennisation de la ressource. Il y a déjà des actions qui sont menées avec les écoles primaires et d'autres actions qui sont menées pour les plus grands, au collège et au lycée. En primaire, l'idée c'est de commencer à amorcer cet esprit écocitoyen qu'on pourra après développer dans le secondaire.

Pour une prise de conscience

Parmi les intervenants présents, le Parc naturel régional de la Martinique, dont les missions répondent à cet enjeu de sensibilisation de la biodiversité auprès du grand public et plus particulièrement des plus jeunes, comme l’explique le premier vice-président Robert Dulymbois :

Le Parc, dans les orientations de sa charte, a pour mission de procéder à l'éducation à l'environnement. Autrement dit à l'éducation à la biodiversité pour que les jeunes Martiniquais, dès l’école élémentaire, commencent à comprendre leur environnement, la biodiversité ainsi que les enjeux qui s'y rattachent, notamment le déclin de la biodiversité en Martinique et de manière générale dans le monde. Il faut amplifier les actions et les outils. L'objectif, c'est de mutualiser les connaissances, de les mettre à la disposition des enseignants. Il faut que ça débouche sur une compréhension globale d'un processus d'effondrement de la biodiversité lié à toute une série d'événements et de processus qu’on connaît très bien, l’hyper-fréquentation, l’hyper-pêche, les engins liés à la construction…