Grève à l'Office National des Forêts en Martinique

C'est ce que dénoncent depuis près d'une semaine les ouvriers forestiers Martiniquais, car les mauvaises finances de leur direction nationale les impactent directement.

De la Dordogne à notre territoire, toutes les antennes locales sont logées à la même enseigne. Mais chez nous, la conséquence est sans appel : plusieurs ouvriers forestiers et fonctionnaires ont dû être licenciés et remplacés par des chantiers d'insertion.

Hier (mercredi 30 mars), les fonctionnaires sont donc entrés en grève.

Il faut cependant rappeler qu'en Martinique, une partie des forêts est sous la responsabilité de la Collectivité Territoriale (CTM) qui travaille en étroite collaboration avec l'ONF. La CTM demande donc le maintien des emplois de l'antenne locale pour permettre aux différents chantiers à venir, actés dans une convention signée pour la période 2022-2025, d'être réalisés avec un vrai savoir-faire. 

Par ailleurs, certaines zones forestières appartiennent à la CTM mais leur entretien reste à la charge de l'ONF. Et pour cela, la Collectivité injecte 2 millions d'euros chaque année.

Selon David Zobda, conseiller exécutif en charge de l’Aménagement et du Développement Durable, une solution doit rapidement être trouvée car la suppression des postes qualifiés s'est déjà faite ressentir dans les différents chantiers ces derniers mois.

Nous souhaitons que notre convention avec l'ONF nous permette de travailler en co-maîtrise d'ouvrage avec elle et de pérenniser les emplois actuels, car les travaux à réaliser nécessitent une réelle expertise. Par ailleurs, l'enveloppe allouée par la CTM à l'ONF devrait aussi servir à lutter contre la précarisation que risque d’entraîner le remplacement des emplois durables et nécessaires par des chantiers d'insertion.

David Zobda évoque la nature de ces travaux nécessitant le maintien d'ouvriers qualifiés au micro d'Adeline Courson :