Bientôt une centrale photovoltaïque dans la baie de Fort-de-France ?

Si le partenariat entre les deux acteurs  est acté avec cette convention, le projet n'est pas encore tout à fait lancé. Avant, il faut lancer une phase d'étude qui permettra de dessiner les contours concrets du projet comme l'explique Aurélien Croq, directeur de Solar in Blue.

C’est le lancement d’une phase d’études de faisabilité qui va durer un maximum de deux ans. Nous allons examiner tous les aspects techniques, la résistance à la houle et surtout aux conditions cycloniques, mais aussi mener une concertation avec les acteurs locaux et mesurer l’impact environnemental. À l’issue de cette étude, le projet sera quasiment prêt à démarrer.

La start-up, déjà expérimentée en Méditerranée et en Polynésie, voit dans ce partenariat un double départ : pour le projet martiniquais, mais aussi comme tremplin pour de futurs développements commerciaux dans l’arc caribéen.

Vers une autonomie énergétique

Pour le président du directoire du port, Bruno Mencé, ce projet est une réponse aux contraintes de l’insularité et du foncier limité.

Le photovoltaïque terrestre nous permet déjà d’économiser 50 % de nos factures, mais nous restons dépendants des énergies fossiles. Avec des panneaux flottants, nous pourrions atteindre l’autonomie complète du port sur le plan énergétique. Le port, c’est seulement 75 hectares de foncier. Il faut donc être inventif et utiliser notre domaine maritime pour explorer cette voie.

Si le chantier voit le jour après la phase d’études, la centrale Soley Blé serait la première installation solaire flottante de la Caraïbe, faisant au passage de la Martinique un pionnier sur le sujet.