Université des Antilles : au Crous de Schoelcher, des étudiants au 15ème étage sans ascenseur
La rentrée au pôle Martinique de l’Université des Antilles a eu lieu la semaine dernière. Mais, pour certains résidents de Crous, les conditions ne semblent pas totalement réunies pour investir correctement les lieux. Reportage.
En février 2022, les résidents du Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) de Schoelcher tiraient la sonnette d'alarme sur la vétusté des bâtiments mais aussi sur le manque d'équipements. Cette année, un nouveau problème semble s'être ajouté à la liste, comme l'explique une étudiante de la résidence.
Il y a 15 étages et pour les étudiants qui sont au 15ᵉ, au 12ᵉ au 13ᵉ, descendre tous les jours 15 étages, remonter 15 étages, faire des allers retours… Et, surtout quand il y a les déménagements pendant les vacances, c’est intenable
Les ouvriers sur place expliquent que les normes ne sont plus les mêmes. En plus de l'ascenseur à changer, il faut, à chaque étage, remplacer l'ouverture.
Mais, du côté des étudiants, une certaine lassitude se fait sentir.
C'est hyper agaçant d’avoir, par exemple, à déménager. On nous demande de déménager toutes nos affaires pour retourner à la tour pendant les vacances pour des étudiants qui ne peuvent pas retourner chez eux. Donc ça complique certaines choses. Même les parents, c'est difficile pour eux de monter jusqu'au 15ᵉ. Et redescendre avec des choses lourdes et avec leurs enfants, c'est vraiment compliqué.
La résidence du Crous est composée de trois immeubles et tous ne sont pas dans le même état. Certains défauts ont été signalés lors de cette rentrée.
Des travaux très longs
Valérie Cabord, directrice du CLOUS Martinique, reconnaît des difficultés mais explique les travaux conséquents en cours et à venir, pour ces bâtiments qui ont aujourd'hui 25 ans.
Un ascenseur pour une tour de ce type, c'est huit mois de fabrication, quatre mois de transport en Martinique et à peu près huit mois pour la pose. Donc c'est un chantier qui a été anticipé mais qui prend énormément de temps. Ce qui s'est passé, c'est qu'entre temps, depuis deux ans, on commence à avoir des pannes et comme les ascenseurs sont en fin de vie, les pannes se sont multipliées. Et au final, sur un des bâtiments qui est Matelliane, les deux ascenseurs sont morts au moment où on commençait les travaux
Et, plus largement, les bâtiments du CROUS datent de 1998. Valérie Cabord confirme que, même s'il n'est pas encore programmé, un ravalement de façade est bien prévu. Mais, pour l’heure, la priorité est donnée aux ascenseurs.
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