En Martinique, l’école maritime EFPMA prépare 63 jeunes aux métiers de la mer
À Trinité, l’École de Formation Professionnelle Maritime et Aquacole (EFPMA) forme, depuis un an, des dizaines d’étudiants aux métiers de la mer : du CAP maritime au Bac Pro, en passant par la validation d’acquis. Mais dans la filière, peu sont celles à tenter l’expérience.
Cette année, 63 élèves ont fait leur rentrée à l’EFPMA. Parmi eux, seulement six jeunes femmes, un chiffre qui illustre la sous-représentation féminine dans les filières maritimes.
Dans une classe de seconde CAP maritime, à peine dix élèves s’initient aux bases de l’électricité à bord des navires. Roland Saint-Aimé, professeur d’électricité, leur enseigne les fondamentaux du métier :
On établit les bases de l'électricité, c’est-à-dire apprendre à prendre des mesures, puis à faire des circuits. Et puis, on va évoluer sur les installations électriques à bord des navires quand les bases seront acquises.
Des femmes en sous-effectifs
Parmi les élèves, Tia Diko Diarra, 14 ans, fait partie des rares jeunes filles inscrites à l’école. Passionnée par la mer, elle s’est découvert une vocation inattendue.
Je voulais plus m'orienter vers la médecine ou serveuse, policière, tout ça. Et finalement, je veux devenir capitaine de yacht. Je commence à regarder des documentaires, des reportages, etc. J'ai vraiment vu que c'est là que je devais aller. J'aime la mer depuis que je suis petite, mais je ne pensais pas que ce serait un métier, que c'est ce que je voudrais faire.
Tia fait partie des 4 % de femmes scolarisées à l’EFPMA, un chiffre encore faible, que les responsables espèrent voir progresser. Xavier Nicolas, directeur de la mer, plaide pour une plus grande féminisation de la filière :
Les femmes ont toutes leurs places à bord des navires, comme dans les métiers de soutien qui sont à terre, mais à bord des navires. Les jeunes femmes officielles de la marine marchande ont toutes leurs places. L'école d'ingénieur des marins de la marine marchande se féminise grandement en Hexagone. Et ici également, on en a six. Je crois que c'est presque un record et on essaye de recruter. D'ailleurs, j'aimerais bien que des jeunes femmes qui sont capitaines ici en Martinique, on va y travailler, puissent intervenir au sein de l'établissement pour montrer que oui, c'est possible, capitaine de navire et vivre une vie de femme de la marine marchande. Et ça, c'est très important.
À terme, l’école souhaite accueillir d’autres élèves caribéens. Un projet qui vise aussi à encourager davantage de jeunes femmes à s’engager dans les métiers maritimes, encore largement dominés par les hommes.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.






