Au collège Perrinon de Fort-de-France, des élèves au cœur de la prévention du harcèlement
Ce jeudi (6 novembre), à l’occasion de la journée nationale « Non au harcèlement », le collège Perrinon de Fort-de-France a sensibilisé ses élèves. Au sein de l’établissement, 12 collégiens ont choisi d’être ambassadeurs, des référents formés pour écouter leurs camarades.
Ce jeudi (6 novembre), la France se mobilise à l’occasion de la journée nationale « Non au harcèlement ». Un rendez-vous annuel placé cette année sous le thème : « Tous différents, jamais indifférents ! »
En Martinique, le message résonne tout particulièrement.
Selon les chiffres du rectorat, 184 situations de harcèlement scolaire ont été recensées pour l’année 2024-2025, soit une hausse de 22 % par rapport à l’an dernier.
Sensibilisation
Le collège Perrinon de Fort-de-France a organisé, lui aussi, un évènement : tous en vert !
Au programme de cette matinée de sensibilisation, projection-débat, atelier slam et mise à l’honneur des ambassadeurs du respect.
Sur les 440 collégiens, 12 ont choisis d’être ambassadeurs, des référents formés pour écouter leurs camarades et faire remonter les situations problématiques au personnel de l’établissement.
« Aller voir les adultes, les parents »
À l'école, il y a une fille qui me disait que je ne méritais pas de vivre. Elle inventait des histoires. Et chez moi, elle m'a envoyé des messages en me disant que j'étais moche, que je devais mettre la fin de mes jours, des trucs comme ça et que je ne servais à rien.
Madeleine est aujourd'hui l'une des douze ambassadrices de l'établissement. Et à l'époque, elle a eu le courage d'alerter ses copines et ses parents. Un conseil martelé ce jeudi matin par Mathéo, un autre ambassadeur.
Surtout, il faut aller voir les adultes, il faut aller voir les parents. C'est obligatoire. Tu ne peux pas faire autrement. Tu dois aller voir quelqu'un, même si c'est un copain, un ami. Ou un ambassadeur.
Mathéo explique pourquoi il tenait à être un ambassadeur.
Je ne veux pas que des gens qui arrivent au point où moi je suis arrivée et qu'ils puissent le dire tout de suite, dès que le harcèlement commence.
« Des situations mieux traitées »
C'est une journée consacrée au sujet. La CPE du collège, Clarisse Guy, précise que c'est un travail de prévention au long cours avec les élèves, les parents, mais aussi les enseignants. Et les résultats sont là.
Il y aura toujours des situations de harcèlement, ça c'est sûr. Par contre, la prise en charge, je trouve, est de meilleure qualité au fur et à mesure. Les élèves qui sont ambassadeurs, notamment, sont en capacité de repérer plus facilement parce qu'ils sont nos yeux et nos oreilles sur le terrain. Ils viennent nous rapporter des situations et au final, ça permet en tout cas de réagir plus vite. Donc, je ne dirais pas que les situations ont forcément diminué, mais en tout cas, elles sont mieux traitées.
Pour Marius Emile, élève de l’établissement, cette journée a un vrai sens.
C'est vraiment très important qu'on soit tous heureux dans notre vie. On ne nous a pas fait naître pour que l'humain soit malheureux, mais plutôt pour qu'on soit tous heureux et qu'on ait une bonne vie.
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