Les petits commerces font de la résistance au François
Face à la concurrence, à l’inflation et aux différentes crises, les petits commerces font de la résistance au François, avec le soutien de la municipalité et de la chambre de commerce et d’industrie de la Martinique, qui les accompagnent.
Les petits commerces créent du lien social. Dans la commune du François, près d’une douzaine d’épiceries de quartiers se maintiennent.
Certaines résistent à la concurrence des grandes surfaces, aux différentes crises, à l’inflation et essayent, tant bien que mal, de garder une clientèle fidèle.
La semaine dernière, sept boutiques ont reçu une distinction symbolique, un certificat de commerce de proximité de la part de la ville du François et de la chambre de commerce et d’industrie, qui se sont rendus sur le terrain.
Soutenir les commerçants
Cette visite de terrain vise à soutenir les commerçants qui participent à l’économie et animent le territoire, afin de les encourager à poursuivre leurs activités.
Par cette démarche, les acteurs locaux tentent aussi de trouver des réponses appropriées à la situation de chaque enseigne.
Pour Samuel Tavernier, le maire de la ville du François, il s'agit de les accompagner, notamment pour tout ce qui est administratif :
Ils tiennent le coup, ils sont là. Ils connaissent leur rôle, leur mission. Avec des actions de ce type-là, nous leur montrons notre reconnaissance, notre volonté de les accompagner au niveau administratif, parce que c'est souvent là que le bât blesse. Certaines ne sont pas vraiment en règle. Leur métier, c'est de vendre, mais derrière, il y a tout un aspect administratif qu'ils ne peuvent pas souvent tout seuls remplir. Donc, il est de notre devoir de les accompagner pour leur permettre effectivement de réaliser ces tâches. Notre politique municipale va dans le sens de favoriser le développement des commerces en milieu rural. Rapprocher tout cela de la population. Nous aiderons ceux qui ne le sont pas à se mettre à jour de manière à ce qu'ils continuent à jouer leur rôle dans l'attractivité de la commune.
Un partenariat de développement commercial
Pour éviter la mort des commerces de proximité, la CCIM et la ville du François ont mis en en place partenariat de développement commercial, comme l’explique Philippe Jock, le président de la CCIM :
Nous avons fait le choix d'accompagner les commerces de proximité parce qu'ils répondent à un besoin social. Ces visites sont la deuxième phase du travail commencé par les équipes de la chambre de commerce et d'industrie. Un diagnostic a déjà été réalisé avec l'ensemble des commerces du François. On a travaillé avec eux sur leurs offres commerciales, sur leur positionnement. On vient leur remettre un diplôme de commerce engagé et on poursuit le travail avec eux. La chambre de commerce est à leurs côtés pour continuer à rendre ce service social aux populations et il y a de la place, malgré nos grandes surfaces, pour ces commerces de proximité. Ce sont des commerçants qui aiment leur métier, qui aiment le contact et c'est ce contact qui fait la différence.
Tania Francietta reprend une épicerie
Il s’agit aussi d’encourager la reprise de ces commerces qui disparaissent lorsque leurs propriétaires partent à la retraite.
Tania Francietta vient tout juste de s’associer à une petite épicerie familiale franciscaine, F’Kate à Manzo. Un défi qui lui tient à cœur :
C'est une reprise. Ce n'était pas quelqu'un de ma famille, mais Emile Domergue, qui est maintenant, nous a vraiment fait confiance et il a voulu que ça soit à nous. Les clients adhèrent. On a une clientèle fidèle. Il y en a qui sont là tous les jours. Il y en a qui viennent une ou deux fois dans la semaine. Il y en a qui passent le matin, qui repassent le soir. Il y en a qui ont besoin d'un sandwich pour aller travailler, d’un rafraîchissement en revenant du travail. Ça peut servir aussi d'afterwork si je peux appeler ça comme ça, on se rassemble autour d'une petite boisson pour discuter. Les gens du quartier nous connaissent, c'est très convivial. Il y a des jeunes, des moins jeunes… J'ai vraiment une clientèle diverse et variée. C'est ce que voulait la municipalité, mettre en valeur les épiceries de proximité. Cela nous permet de voir que nous sommes quand même soutenus. Nous n'avons pas besoin de grand-chose. Un soutien moral, c'est déjà très bien. Au moins notre activité est quand même reconnue quand on connaît la conjoncture actuelle.
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