Les détails du protocole d'objectifs et moyens de lutte contre la vie chère
Signé par tous les participants aux tables rondes sur la vie chère sauf le RPPRAC, l'accord fait déjà l'objet d'observations, d'analyses mais aussi de critiques. Nous vous en livrons ici les détails.
Ces 7 tables rondes auxquelles on peut rajouter des dizaines de rencontres techniques, des réunions avec les ministères, ont accouché d’un protocole de 28 points.
Le document est bâti sur trois axes : la baisse des prix de plus de 6000 produits alimentaires et de première nécessité, une action en faveur de la baisse des prix de l’ensemble des produits de l’alimentation et enfin la refondation du modèle économique.
Pour se faire, Etat et CTM ont consenti à rogner sur deux outils fiscaux. Pour l’Etat, il s’agit de la TVA qui sera mise à zéro sur 69 familles de produits. La collectivité engage la même la même action sur l’octroi de mer pour 54 familles de produits importés.
Pour rappel cela concerne pêle-mêle : la viande bovine, la volaille, le lait dont le lait pour bébé, le beurre, l’huile, le fromage, les légumes, les fruits comme les oranges et les pommes, les pâtes, les pomme de terre, mais aussi des produits d’hygiène comme le dentifrice, les couches pour bébés, le papier toilette, les serviettes et tampons hygiéniques.
L'engagement des grossistes
Les grossistes et les importateurs se sont engagés par écrit à répercuter auprès des clients les baisses sur ces produits. Ils se sont également engagés et ce fut l’un des points d’achoppement, à ce que le différentiel de prix entre l’Hexagone et la Martinique soit fixé entre 5 et 25%, en fonction du prix moyen pratiqué dans l’Hexagone.
Les enseignes de la distribution à l’exception des supérettes se sont engagés également à réduire leurs marges en valeur sur les produits cités dans le protocole.
Pour s’assurer du respect de cet accord, des procédures de contrôles et de comparaison des prix seront renforcés notamment par le biais de l’observatoire des prix ou de l’autorité de la concurrence.
Autre point important, il concerne la continuité territoriale. Là, l’Etat mettra en place le tant réclamé mécanisme de compensation pour réduire les coûts de transports.
La part de la production locale
Si la question des produits importés est centrale dans ce protocole, celle de la production locale n’a pas été écartée pour autant.
Avec une intégration au programme du POSEI d’une mesure de soutien aux cultures locales, l’enveloppe mobilisée avoisine les 2 millions d’Euros. Une somme qui pourrait augmenter d’ici deux ans.
Tous ces points ne seront pas mis en place du jour au lendemain et la population ne verra pas le cout de son panier réduire d’ici la semaine prochaine. C'est ce que précise Serge Letchimy le président du conseil exécutif
Cela va prendre un temps pour que les nomenclatures du code douanier puissent bouger pour prendre les taux et les reporter ailleurs, il faut qu'il y ait un certain temps. Je pense que pour l'Etat sur la TVA, ils pourront travailler dans les jours qui viennent sur le code douanier. Sur la production locale qui va bénéficier d'une chute de la TVA, il y a une obligation de décret. Pour moi, il ne faut pas tromper la population. Je pense que début janvier 2025, les dispositifs pourraient commencer à fonctionner
A noter que le Préfet et le président du conseil exécutif ne comptent pas s’arrêter au prix de l’alimentaire. D’autres postes de dépenses des foyers devraient bénéficier de la même attention. L'objectif est le même : faire baiser la facture pour les familles martiniquaises.
Le protocole d'accord à vous ci-dessous. Cliquez ici si vous n'y avez pas accès.
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