Le président du comité régional des pêches s’interroge sur le montant du fonds de secours après Béryl

37 333, 07 euros. C’est le montant de l’enveloppe du fonds de secours pour l’outre-mer débloquée pour 65 marins-pêcheurs à la suite du passage de l’ouragan Béryl sur la Martinique le 1er juillet dernier.

Ce dispositif exceptionnel porté par le ministère des outre-mer vise à indemniser les sinistrés ultramarins après une catastrophe naturelle particulièrement intense.

En 2023, après le passage de la tempête Bret, 65 marins-pêcheurs avaient également été indemnisés. A l’époque, ils avaient bénéficié d’une enveloppe globale de plus de 85 700 euros.

Pour Béryl, l’enveloppe diminue drastiquement.

« Pourquoi cet écart de Bret à Béryl ? »

Jean-Michel Cotrébil, président du comité régional des pêches et des élevages marins, s'interroge :

Ils ont été moins subventionnés que pour Bret, alors que Béryl était très sérieux. Là, on se pose la question. Pourquoi cet écart de Bret à Béryl ? Les dossiers ont bien été inscrits au comité régional. Nous avons fait une commission où le comité s'était représenté, avec la participation de la Direction de la mer et d'autres partenaires. Nous avons bien regardé les dossiers de tout un chacun. On voit que l'enveloppe est vraiment réduite et c'est un peu difficile.

« Des conditions très difficiles »

D’autant, explique Jean-Michel Cotrébil, que la situation est difficile en ce moment pour les marins-pêcheurs :

Ça fait quatre mois qu'on est entré dans une difficulté parce que le courant n'est pas favorable. Là, il y a plus de poisson, il y a beaucoup de sargasses et ça fait quatre mois qu'on est dans des conditions de mer très difficiles. Au début de l'année, nous avons eu des conditions de 2,50 mètres, 3 mètres, 3,20 mètres, 3,70 mètres. Nous sommes restés à terre et le début de l'année n'est pas fructueux du tout.