La question de la vie chère au cœur d’un séminaire en Préfecture
Mardi après-midi (19 décembre) un séminaire autour de la vie chère s’est tenu à la préfecture de Martinique. Des acteurs majeurs de l’économie y étaient conviés.
Autour du préfet, les acteurs majeurs de l’économie, dont la grande distribution, l’industrie, les commerces et l’artisanat ont pu poser sur la table les freins à une baisse concrète des prix des produits de consommation. Et cela « sans tabou » à en croire les participants.
Plusieurs pistes évoquées
Fret, octroi de mer, marges et cout de distribution ont été évoqués pour définir une méthode de travail pour les mois à venir.
L’une des pistes concrètes mises en avant n’est pas nouvelle. Il s’agit de baisser le prix du fret et les taxes sur certains produits jugés essentiels (pâte, riz, huile…). Puis de compenser les pertes par une hausse sur les produits dits de dernière nécessité comme les smartphones et voiture de luxe. Une réelle avancée enregistrée pour le représentant de la grande distribution Christophe Bermont.
Il y a une prise de conscience que l'ensemble des acteurs doit être mis autour de la table et nous avons franchi encore une étape supplémentaire puisque lors des trois ateliers, les deux propositions que nous portons, à savoir la péréquation sur le fret et la péréquation sur l'octroi de mer, ont été évoquées dans chacun des ateliers. Ça veut dire que tous les acteurs commencent à prendre conscience qu'il n'y a pas de solution d'alternative significative qui puisse être mise en œuvre dans un délai relativement court, parce qu'il y a une vraie urgence sur le sujet de la vie chère. Et soit on propose des solutions qui ne verront jamais le jour, soit on en propose qui peuvent être concrètes.
Selon lui, des étapes sont franchies.
Un manque de consensus ?
Serge Letchimy n’était pas présent à ce séminaire. Le président du Conseil Exécutif de la CTM qui mène de son côté un combat, aussi, pour demander au gouvernement un gel des prix des produits de première nécessité. Une position qui interpelle le préfet Jean-Christophe Bouvier.
J'ai répondu au président de la collectivité pour lui expliquer que cette problématique avait été posée lors de la réunion du CIOM qui s'est tenue sous l'autorité du ministre délégué. Celui-ci a fait part de tout son intérêt pour en examiner la faisabilité. Aujourd'hui, les conditions posées pour bloquer les prix en Martinique, les conditions bien qu'elles existent au niveau législatif et réglementaire, ne sont pas remplies. Ce que je regrette, que sur des problématiques, dont on sait que c'est des problématiques sociales qui peuvent justifier un engagement politique n'entrent pas dans le cadre du jeu politique sur le territoire martiniquais, qu’il n'y ait pas consensus.
Une autre piste a été évoquée par le Syndicat de la grande distribution, c’est de revoir le contenu du Bouclier qualité prix (BQP).
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