Interdiction des paillettes plastiques : quelle alternative avant le carnaval ?
Depuis 16 octobre dernier, les paillettes libres disparaissent progressivement de la vente. Cette interdiction fait suite à l’adoption le 25 septembre 2023 par La Commission européenne de la loi visant à limiter le rejet dans l’environnement de particules plastiques synthétiques de moins de 5 mm.
Les paillettes sont désormais interdites à la vente.
Chez nous, elles sont traditionnellement un ingrédient essentiel du carnaval qui arrive à grand pas.
Face à cette nouvelle règlementation européenne, professionnels spécialisés, revendeurs ou maquilleurs s’organisent.
Obligées de s'adapter
Pour respecter la législation sans compromettre son business, Anaïs Delwaulle, gérante du Lip Bar, a déniché des paillettes d’un nouveau genre.
J’ai trouvé enfin une alternative faite à base de bio-plastique, un élément bio-dégradable, bio-sourcé. C’est fait à base de maïs et de mélasse de canne à sucre. Donc j’ai hâte de les recevoir. À ce qu’il paraît, elle ressemble trait pour trait aux paillettes faites à base de plastique.
Séverine Moustin, créatrice de la marque S Cosmétics, compte écouler ses derniers stocks pendant le carnaval, puisqu’il y a une tolérance pour les paillettes déjà mises sur le marché et pas rappelées.
Pour cette maquilleuse professionnelle qui utilise ces produits toute l’année, la nouvelle législation représente une vraie contrainte.
De toutes les façons, il va falloir trouver une solution pour cette année. Regarder les alternatives proposées. Les paillettes biodégradables sont déjà sur le marché, le problème, ce sont les couleurs. Il n’y en a pas des masses. Ici, on aime les couleurs, les effets des paillettes donc il faudra trouver une solution d’ici la mi-2024.
Des alternatives plus chères
Et ces alternatives, si elles sont plus écologiques, sont aussi plus coûteuses.
On est obligé d’augmenter le prix car ce sont des paillettes qui coûtent deux à trois euros plus cher que des paillettes classiques
Le constat est le même pour Anais Delwaulle : ces nouveaux produits sont 2 à 4 fois plus chers que les anciens à base de plastique. Pour autant, la chef d’entreprise reconnait l’utilité de la planète.
C’est vrai que, pour faire des bars à paillettes dans des événements, ça s’envole vite. En plus, on est sur une île, entourés d’eau. Donc ça finit dans les océans, dans les poissons, dans les tortues, donc je suis à 100% pour la loi
Ces nouvelles mesures doivent permettent de réduire la pollution par les microplastiques de 30 % d’ici 2030.
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