« L’autre Malavoi », un concert nostalgie à Tropiques Atrium

Sur scène, le groupe « Joko et Sé Boug La », accompagné de quinze musiciens, revisitent avec passion les grands classiques comme La salopette, Laissez rouler, Sé normal et bien d'autres surprises.

Transmission de l'héritage

Transmettre l’héritage d’un groupe mythique en faisant revivre le patrimoine musical martiniquais : rel est l’objectif que s’est donné « Joko et Sé Boug La », comme l’explique le chanteur Joko.

Je pense que c'est le vide sidéral qui existe actuellement dans la vraie musique martiniquaise, c'est-à-dire que quand je dis vraie musique, c'est avec des instruments, des arrangements, des trombones, enfin ça manque énormément à beaucoup de gens. On a plus opté pour notre musique, biguine, mazouk et cadence. Il faut savoir qu'à l'époque, ils avaient des messieurs comme Maurice Marie-Louise, comme Raphaël Rimbaud, comme Dédé St Prix, qui ont beaucoup composé pour eux, des morceaux comme « Sa maléré », « Si la vie-a pa ka maché pousé-y  », « Sé pli yo kontan ». Tous ces tubes-là, on aura l'occasion de les écouter à l’Atrium, samedi soir. Le spectacle qu'on va leur proposer n'a rien à envier à Eddie Palmieri, Oscar D’Leon. Ce sont de vrais arrangements, mais avec notre musique martiniquaise.

La soirée sera placée sous le signe de la tradition et de la modernité pour célébrer un patrimoine musical martiniquais, qui continue de faire vibrer toutes les générations.

Il s’agit un peu déjà nous faire plaisir pour cette génération-là et la génération d'avant, mais aussi pour amener les jeunes à écouter ça, à jouer ça aussi et à leur dire que c'est notre musique et que ce serait bien de défendre ce qui nous appartient. Des jeunes sont venus en répétition nous voir et ont été très surpris de savoir que la Martinique était aussi riche au niveau musical. J'ai moi-même fait un recueil de chansons martiniquaises et de rythmes. C'est un recueil qui répertorie un petit peu tous les rythmes qu'on a en Martinique-Guadeloupe-Guyane. J'étais à plus de 100 rythmes qu'on n'utilise pas et qui sont là. On a l'impression qu'il n’existe le zouk. Même pour l'étranger. On avait un petit peu perdu l'habitude de jouer de cette façon-là. Donc, quelque part, on a dû réapprendre à jouer cette musique-là. C'est par amour de notre musique qu'on fait ça.

À ÉCOUTER Le reportage lors des répétitions de Naïda Lebos

√ Concert « L’autre Malavoi », Tropiques Atrium, Samedi 9 novembre, 19h30.