La Légion d’honneur pour Suzon Sainte-Rose, directrice du Grand ballet de Martinique
Suzon Sainte-Rose, 75 ans, directrice du Grand Ballet de Martinique, a été décorée de l’insigne de Chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur, ce samedi (11 octobre), à Fort-de-France, en reconnaissance de toute une vie dédiée à la préservation et à la transmission de la tradition martiniquaise.
Ce samedi (11 octobre), lors d’une cérémonie organisée à Fort-de-France, la directrice du Grand Ballet de Martinique, Suzon Sainte-Rose (75 ans), a reçu l’insigne de chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur.
Une distinction importante remise par Sabine Andrivon-Milton, également chevalier de la Légion d’honneur, pour récompenser toute une vie consacrée à la tradition martiniquaise.
« La plus haute distinction »
Pour Suzon Sainte-Rose, recevoir cette récompense est un symbole fort.
J’ai fait savoir à ma famille, à mes danseurs que j’allais recevoir la Légion d'honneur. On en rigolait, mais il y a deux semaines, j'ai pris conscience vraiment de la valeur de cette médaille, la plus haute distinction de la nation. Quand on m’a dit que j’allais la recevoir, je me suis dit ça n'est pas vrai. J'ai donné 60 ans de ma vie quand même. J'ai commencé en 1965, jusqu’en 2025 à former des jeunes, à faire danser des gens.
Suzon Sainte-Rose avait 15 ans, en 1965, lorsqu’elle a intégré le groupe folklorique martiniquais présidé par Loulou Boislaville.
Avec la troupe, elle a vécu de grands moments comme le gala de New York au Waldorf-Astoria et l’inauguration de l’aéroport Kennedy, en 1967. Ou encore l'ouverture des jeux Olympiques en 1974, à Munich.
Cette année-là, la danseuse a commencé à former les nouveaux danseurs avant de finalement être nommée officiellement assistante du chorégraphe américain Ronnie Aul.
En 1978, Suzon Sainte-Rose a été désignée directrice adjointe de la troupe le Grand ballet de Martinique, puis directrice en 1987.
En 2002, en reconnaissance de son travail au sein du Grand ballet de Martinique, Suzon Sainte-Rose avait déjà été élevée au grade de Chevalier de l'Ordre National du Mérite par le préfet de région.
Ce samedi, en présence de sa famille, de membres du Grand ballet et d’amis, soit une quarantaine de personnes, c’est cette fois la plus haute distinction nationale qui lui a été décernée.
« Rien n’est impossible »
Pour Sabine Andrivon-Milton, historienne, cette remise de médaille est un moment fort pour la personne qui l’a reçoit, mais également pour la personne qui la remet.
C’est un honneur d'accompagner cette grande dame pour lui remettre la Légion d'honneur, qui est la plus haute distinction en France et marque le travail qu'elle a réalisé. Ça veut dire qu'en haut lieu, on est conscient de ce qu'elle a fait et on la récompense. C'est extraordinaire. Tout de suite, quand elle me l’a demandé, j'ai dit oui. D'autant que nous avons un parcours, on va dire, similaire. Nous sommes toutes les deux issues de quartiers dits populaires. Pour moi, ces médailles montrent que rien n’est impossible. On peut atteindre cet objectif, mais bien sûr, par le travail. Je me dis que quand on vous la donne, ça veut dire que vous devez être toujours au top et continuer à performer.
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