« Biguine extension » ouvre le bal des sorties de résidence de Tropiques Atrium

Ce projet a germé dans l’esprit d’Elvin et Ralph quatre ans auparavant. Tous deux amoureux de la biguine, ils ont eu envie de revisiter les standards de notre patrimoine avec leurs influences jazz, RnB, soul et pop.

Ralph Lavital, un des membres fondateurs du trio « Biguine extension », revient sur la genèse du projet.

On s'est dit qu'on allait explorer un petit peu ce répertoire-là qui est assez vaste. Il faut savoir que la biguine, c'est un mot qui correspond plus à un ensemble de styles qu'on connaît plutôt qu'à une musique précise. Ça ouvre pas mal le répertoire. On a choisi des titres de biguine et on s'est dit qu'on allait essayer de les moderniser. Pourquoi les moderniser ? Parce que je pense que depuis quelques générations, il y a beaucoup de musiciens, et surtout des jazzmen, qui prennent ce répertoire-là et qui essaient d'apporter à leur façon une forme de mise à jour à cette musique. On s'est dit que nos générations devraient le faire aussi. On s'est dit qu'on allait s'essayer à l'exercice. On a pris ce répertoire et on a essayé d'apporter aussi nos personnalités et nos influences du moment

Un projet avec comme chanteurs invités Maher Beauroy et Kélia Paulin, laquelle confie son enthousiasme de participer.

Je suis déjà moi-même dans une démarche de valorisation du patrimoine musical caribéen. Du coup, ça me paraît vraiment très naturel de répondre positivement. Et puis, au-delà de ça, je suis assez fan des musiciens qui m'accompagnent, donc je n'aurais pas pu dire non. Je trouve ça hyper original. C'est une superbe expérience aussi de revisiter des morceaux. Le fait que ce soit avec des musiciens avec lesquels je n'ai pas forcément l'habitude de jouer, c'est hyper enrichissant. Il y a de très, très belles harmonies, des choses auxquelles je n'aurais pas du tout pensé. Et c'est vraiment hyper chouette de pouvoir participer à ce projet. C'est vrai que chacun a sa part de créativité, peut communiquer. Je trouve ça assez fluide. On peut s'attendre à un voyage. Le fait de revisiter, ça nous fait revenir en arrière, peut-être aussi raviver des souvenirs d'enfance avec des couleurs un peu nouvelles

* Entrée libre et gratuite, ce samedi 1er juin en salle Frantz Fanon (Tropiques Atrium), à 19h30.