Anchoukaj : se replonger dans les traditions pour la Toussaint

Depuis hier (30 octobre), le Think Tank de Fort-de-France accueille petits et grands autour d’un programme qui mêle création de bougies pour enfants, slam, conférences et théâtre. 

L’objectif est de perpétuer les traditions et renforcer le lien entre générations.

Une soirée de transmission

Youli Agasta, coordinatrice de l’événement, a détaillé le début de la soirée :

On va ouvrir la soirée avec les conques de lambi, parce que la symbolique des conques de lambi est importante. C'est comme ça qu'on annonçait le décès à l'époque dans les quartiers. Donc, on va faire l'ouverture avec le groupe Watabwi, qui fait un excellent travail de mémoire et de tradition. Ensuite, on aura la ronde bèlè. Et là encore, on va revoir les chants, les danses qui étaient faites à l'époque lors des veillées. Et puis, on va continuer la soirée parce qu'on est, comme je disais, dans la transmission, donc avec des jeunes artistes.

Pour Anicet Soquet, organisateur d’Anchoukaj, cette initiative vise à réancrer les valeurs et les coutumes qui constituent le patrimoine culturel de l’île :

Il y a beaucoup d'évolutions qui bouleversent les choses. Par exemple, aujourd'hui, les cimetières sont complètement fermés, alors qu'avant, les cimetières étaient un lieu où on avait un rapport à la commémoration, à la mémoire des nôtres, de l'affection, un rapport avec les morts qui nous était propre dans notre culture. (...) Donc notre idée était de dire : On va faire un événement de réappropriation de notre identité, un événement culturel de mise en valeur de nos artistes qui mettraient par leur art, par leur sensibilité en valeur tout notre imaginaire collectif.

Une soirée qui mise sur la mémoire, la transmission et la création artistique.