Sargasses : les pêcheurs demandent à l'Etat de réagir

Par 13/04/2021 - 20:27 • Mis à jour le 13/04/2021 - 20:30

Alors que des échouages massifs de sargasses se sont produits dans de nombreuses communes de Martinique la semaine dernière, les marin-pêcheurs déplorent que rien n'ait été fait depuis pour se débarrasser des algues brunes. Ils en appellent aux autorités.

    Sargasses : les pêcheurs demandent à l'Etat de réagir

L'arrivée des sargasses la semaine dernière a surpris tout le monde, et singulièrement les pêcheurs. Les échouages ont même continué le week-end dernier. Certaines zones sont pourtant habituellement vierges de ces algues et les images des algues brunes tapissant les anses de Sainte-Luce ont fait le tour des réseaux sociaux. Une première, selon les riverains.

Les sargasses freinant l'activité des pêcheurs, ces derniers espéraient les voir disparaître dans les jours prochains, notamment avec l'aide de l'Etat. Mais le phénomène s'est accentué, et les pêcheurs en appellent aux autorités, comme l'affirme le président du comité de pêche et d'élevage marin de Martinique, Olivier Marie-Reine :

Rien n'a été fait concernant l'échouage des sargasses depuis la semaine dernière. C'est vraiment lamentable de voir l'état de Cap Chevalier, le Marigot ou encore Sainte-Luce. Et l'Etat ne fait rien, alors que les populations riveraines qui sont souvent des pêcheurs souffrent des sargasses. Et les maires aussi sont laissés pour compte, avec très peu de moyens et je salue leur courage

La semaine dernière, l'hexagone a également subi une vague de froid sans précédent pour la saison. Conséquence : toutes les exploitations ont gelé, et les récoltes sont gravement touchées. Le gouvernement a donc annoncé le déploiement du régime de calamité agricole. Une aide précieuse pour les agriculteurs victimes de l'aléa climatique. 

Mais aux Antilles, les pêcheurs ne comprennent pas pourquoi les problèmes de sargasses ne sont pas pris au sérieux de la même manière, comme le déplore le président du comité de pêche et d'élevage marin de Martinique :

Il faut vraiment que l'Etat réagisse. On se rend compte que nous sommes des citoyens de seconde zone. C'est lamentable : beaucoup d'argent a été donné pour la recherche, pour des dispositifs contre les sargasses. Résultat : nous sommes laissés pour compte