Les médecins appellent au civisme sur les certificats de non-port du masque
Le port du masque à l'école continue de provoquer des tensions, notamment dans les cabinets médicaux. Certains parents réclament des certificats pour dispenser leur enfant en faisant parfois pression sur les docteurs et pédiatres. Pourtant le cadre réglementaire est très strict et les professionnels de santé risquent gros s'ils ne le respecte pas. L'ARS et l'Union régionale des Médecins Libéraux lancent d'ailleurs un appel au civisme.
Ces derniers jours, avec la fin de la période de tolérance, certains professionnels ont fait face à des parents parfois très vindicatifs pour obtenir un certificat. Pourtant le cadre réglementaire est clair, seuls les enfants en situation de handicap, dont l'autisme sévère ou tout autre trouble analogue rend impossible le port du masque, sont couverts par la dérogation. Médicalement, rien ne justifie donc de sortir de ce cadre, même pour de l'asthme, comme l'explique Frédérique Dulorme, pédiatre et secrétaire de l'URPS Médecins Libéraux de la Guadeloupe.
D'autant qu'en l'état actuel des choses, aucune étude n'a permis de démontrer que le masque est néfaste pour les enfants. L'expérience n'a mis en évidence aucun risque associé et c'est donc la prévention qui doit l'emporter pour Frédérique Dulorme.
Malgré tout, les parents réfractaires ne seraient pas majoritaires selon les professionnels de santé. À titre d'exemple, Frédérique Dulorme n'a reçu qu'une seule demande depuis un an. Cela ne permet pas d'en tirer une statistique générale, mais quoi qu'il en soit, pour ceux qui sont encore opposés à la mesure, il faut à tout prix rester civil et courtois.
Rappelons qu'il n'y a pas si longtemps, on applaudissait et félicitait ces professionnels de santé, qui sont toujours en première ligne face au virus. Ces médecins savent ce qu'ils font et la violence ou les insultes n'y changeront rien.
