Une fonctionnaire de police tuée dans une attaque au couteau à Rambouillet

Par 23/04/2021 - 15:55

Le parquet national antiterroriste a été saisi dans ce meurtre qui s'est déroulé dans les Yvelines, près de Paris. Trois personnes ont été placées en garde à vue.

    Une fonctionnaire de police tuée dans une attaque au couteau à Rambouillet

Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'enquête sur l'attaque menée vendredi dans l'entrée d'un commissariat à Rambouillet, près de Paris, où un Tunisien de 36 ans, Jamel G., a tué une fonctionnaire de police de coups de couteau à la gorge avant d'être abattu.


Selon les premiers éléments de l'enquête, il est 14H20 quand un homme pénètre dans le sas sécurisé du commissariat de Rambouillet, il y assène deux coups de couteau à la gorge à une fonctionnaire de police qui rentrait de pause.


Selon des sources proches de l'enquête, l'homme a crié au moment de son passage à l'acte "Allah Akbar". La fonctionnaire est morte de ses blessures, malgré l'intervention des pompiers. Quant à l'auteur de l'attaque, il est décédé sur place, après avoir été touché par les tirs d'un policier présent.
Cette femme de 49 ans, prénommée Stéphanie, travaillait à Rambouillet depuis 28 ans et était mère de deux filles, âgées de 18 et 13 ans.


Trois personnes interpellées et placées en garde à vue


Trois personnes, appartenant à l'entourage de l'assaillant, Jamel G., 36 ans, ont été placées en garde à vue.


"Nous ne céderons rien" face "au terrorisme islamiste", a déclaré le président Emmanuel Macron sur Twitter, après l'attaque qui a visé une agente administrative travaillant au commissariat de cette ville tranquille, de près de 26.000 habitants, située à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Paris.
Plusieurs éléments ont mené à une saisine du parquet national antiterroriste : "des éléments de repérage", la qualité de la victime - une fonctionnaire de police prise pour cible -, ainsi que les "propos tenus par l'auteur lors de la réalisation des faits", a expliqué le procureur antiterroriste Jean-François Ricard lors d'un point presse.


Le Premier ministre s'est rendu sur les lieux, avec le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "Notre détermination à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes est plus que jamais intacte", a déclaré Jean Castex, venu montrer le soutien du gouvernement aux "policiers et fonctionnaires du commissariat".
Depuis 2015, une vague d'attentats jihadistes a fait plus de 260 morts en France.


Plusieurs de ces attaques ont été perpétrées à l'arme blanche et en ciblant les forces de l’ordre, conformément aux mots d'ordre récurrents du groupe jihadiste État islamique.


La dernière attaque meurtrière des forces de l'ordre en France remonte au 3 octobre 2019, quand, dans l'enceinte de la préfecture de police de Paris, un employé avait tué à coups de couteau trois policiers et un agent administratif, avant d'être abattu.

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