Certaines communes du littoral doivent adapter leur politique d'urbanisme face à l'érosion

Par 04/05/2022 - 12:50 • Mis à jour le 04/05/2022 - 17:54

Un décret daté du 29 avril 2022 établit une liste de communes concernées par l'érosion. Ces localités doivent adapter leur politique d'urbanisme pour faire face à ce phénomène.

    Certaines communes du littoral doivent adapter leur politique d'urbanisme face à l'érosion

La montée progressive des eaux et l'érosion du littoral menacent la Martinique et la Guadeloupe. Ce risque est connu et documenté même si il est inégal selon les communes.

En Martinique, 26 des 34 communes disposent d'un littoral et sont donc concernées par cette problématique. Le gouvernement a identifié pour le moment 13 communes de Martinique en tenant compte de la particulière vulnérabilité de leur territoire au recul du trait de côte. La vulnérabilité des territoires a été déterminée en fonction de l'état des connaissances scientifiques résultant notamment de l'indicateur national de l'érosion littorale.

Les communes concernées en Martinique sont Basse-Pointe, Case-Pilote, Grand'Rivière, Lorrain, La Trinité, Prêcheur, Robert, Trois-îlets, Macouba, Sainte-Luce, Sainte-Marie, Schœlcher et Saint-Pierre.

En Guadeloupe, ce sont 9 communes qui ont été listées. Il s'agit de Baillif, Bouillante, Deshaies, Moule, Pointe-Noire, Port-Louis, Sainte-Anne, Saint-François et Terre-de-Haut.

Les maires de ces communes devront réaliser des cartes du risque de recul du littoral à 30 ans et 100 ans, carte qui servira de base à de nouvelles règles d'aménagement du territoire, allant jusqu'à des interdictions de construire.

Dans les zones exposées à l'horizon de 30 ans, les nouvelles constructions seront interdites, mais avec des exceptions pour l'extension de bâtiments existants ou l'installation de services publics et de nouvelles activités économiques nécessitant la "proximité immédiate" de la mer.

Les zones à l'horizon 100 ans restent constructibles, avec à terme une obligation de démolition quand la menace se rapprochera.

Pour permettre aux autorités locales de lancer ce nouvel aménagement du territoire, une ordonnance publiée début avril précise les moyens d'acquisition par les pouvoirs publics de biens menacés et crée un nouveau type de bail octroyé par l'Etat ou les communes pour des terrains, locaux commerciaux ou encore parcs de loisirs dans la bande concernée (bail de 12 à 99 ans avec résiliation anticipée en fonction de l'érosion).

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