Trois minibus adaptés pour aider les porteurs de handicap du Sud Basse-Terre à se déplacer

Par 12/05/2025 - 13:50

Les trois minibus adaptés ont été présentés ce lundi (12 mai), à Basse-Terre. Ils permettront aux porteurs de handicap du Sud-Basse-Terre de se déplacer, à la demande, sur le territoire, de Capesterre-Belle-Eau à Bouillante.

    Trois minibus adaptés pour aider les porteurs de handicap du Sud Basse-Terre à se déplacer
@Pierre Emmanuel

Les 11 000 usagers porteurs d'un handicap du Sud Basse-Terre sont soulagés.

A compter de ce lundi (12 mai), ils ont à leur disposition trois minibus adaptés pour leur permettre de se déplacer sur trois zones déterminées du Grand Sud Caraïbe entre Capesterre-Belle-Eau et Bouillante.

Le lancement a été effectué ce lundi matin sur le Champ d'Arbaud, à Basse-Terre.

Le tarif : 2,90 euros par déplacement aller et retour. Et ceci, tous les jours de la semaine, toute l'année.

Un investissement de 600 000 euros financés à 40 % par la communauté d'agglomération Grand Sud Caraïbe et 60 % par l'Etat.

Trois zones desservies

La collectivité devra ajouter chaque année 200 000 euros pour le fonctionnement.

Thierry Abelli, le président de Grand Sud Caraïbe, nous en a dit plus sur le dispositif de transport mis en place.

C'est une première sur le territoire guadeloupéen de mettre un transport à la demande publique, puisque c'est du financement public, pour les personnes en situation de handicap, les personnes à mobilité réduite et qui permettra de se déplacer sur l'ensemble du territoire. Sur neuf communes de la Guadeloupe continentale à des tarifs qui dépassent l'entendement, 2,90 euros, quelle que soit la distance parcourue, aller-retour, on ne peut pas faire mieux. Il y a trois zones. Une qui couvre Bouillante, Vieux-Habitants et Baillif.  Une deuxième, qui couvre Basse-Terre, Saint-Claude et Gourbeyre. Et puis la troisième, Capesterre-Belle-Eau, Trois-Rivières et Vieux-Fort. Ces véhicules vont circuler, vont aller chercher les gens. C'est un système qui est un peu particulier.  C’est du transport à la demande. Donc, il ne faut pas se mettre au bord de la route. Il faut s'inscrire dans le cadre du dispositif et réserver.

« Il faut s’inscrire »

Pour une association comme Libellule, qui se bat depuis 24 ans, cet apport est l'aboutissement d'un long calvaire, comme l’explique sa présidente, Maryz Albéri.

C'est l'aboutissement d'un service pour les personnes à mobilité réduite. À la demande, ils appelleront sur une plateforme et nous viendrons les chercher à domicile et nous les ramènerons chez eux. Il faut que les gens s'inscrivent, qu'ils aient un numéro de la MDPH, leur pièce d'identité et nous allons chercher tout le monde sur le territoire de Capesterre-Belle-Eau à Bouillante.

Mais précise Maryz Albéri, « nous n'emmenons pas chez les médecins, ni à l'hôpital. Nous sommes vraiment au niveau du quotidien, des loisirs et des sorties culturelles ».

« Un transporté facilité »

Parmi les maires présents ce lundi matin sur le Champ d'Arbaud pour le lancement de cette opération, André Atallah, qui s'est dit satisfait de constater que les élus du Grand Sud Caraïbe se prennent en main pour réaliser leur propre rééquilibrage du territoire pour faire en sorte que les porteurs de handicap du Sud Basse-Terre ne soient plus des « oubliés ».

Pour le maire de Basse-Terre, la mise en place de ce dispositif de transport contribue à l’égalité des chances.

On connaît déjà en Guadeloupe la problématique du transport. Tout repose sur la voiture. Et donc le fait d'avoir des bus qui viennent à proximité de l'habitant, du résident, c'est une plus-value. Et c'est encore plus compliqué pour les personnes en mobilité réduite ou en situation de handicap. Déjà, ce n'est pas facile pour quelqu'un qui est en bonne santé. Et donc cette possibilité d'avoir le transport à la demande et le transport facilité pour les personnes en mobilité réduite, c'est une égalité des chances. Il faut raisonner maintenant en communauté d'agglomération Sud-Basse-Terre. Il y a un schéma d'aménagement régional qui dit dans un de ses chapitres très important qu’il faut équilibrer le territoire. Malheureusement, 11 ans après, ça n’en prend pas la direction. Donc, il faut que nous, les Sud-Basse-Terriens, nous le prenons en charge. C’est dans l’intérêt de la Guadeloupe d’équilibrer le territoire.


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