Surveillance des baignades : le diplôme du BNSSA prend de la valeur

Par 05/06/2023 - 07:12 • Mis à jour le 05/06/2023 - 10:12

Les diplômés du Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique sont désormais habilités à assurer les surveillances de sites de baignades payants de façon autonome et sans caractère dérogatoire, comme le précise un décret publié le 3 juin. Une première réponse au déficit chronique de maître-nageurs.

    Surveillance des baignades : le diplôme du BNSSA prend de la valeur
Le décret est une opportunité face au déficit de maîtres-nageurs sur nos plages.

Les Etats Généraux de l'Encadrement et de la Surveillance dans la filière aquatique lancés en octobre dernier l'avaient souhaité. Le Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques l'a fait.

Depuis ce samedi 3 juin, un décret ministériel permet aux BNSSA, les titulaires du Brevet National de Sécurité et de Sauvetage Aquatique, de surveiller de manière autonome et sans caractère dérogatoire les lieux et sites de baignades d'accès payant. C'était déjà le cas pour les sites gratuits.

« Un soulagement et un acte de responsabilité des acteurs pour cette filière », selon l'ANDES, l'Association Nationale Des Elus au Sport.

Cette décision capitale va permettre, en effet, de soutenir les Collectivités locales qui sont les premières concernées face à la pénurie de surveillants de baignades.

Certaines se trouvant contraintes de fermer leur complexe aquatique ou leur base de loisir alors qu'ils représentent un fort enjeu d'animation et économique pour leur territoire.

Une opportunité pour l'archipel

D'autres, comme en Guadeloupe, étant dans l'incapacité de répondre au besoin urgent d'assurer la surveillance de nos plages et autres sites de baignades. Sur les 270 recensés, une centaine d'entre eux nécessitent, par leur fréquentation ou leur dangerosité, de disposer d'un centre de secours et d'un pôle de surveillance. Un potentiel de création de 600 emplois est en jeu chez nous. 

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Engagement donc respecté par l'État qui s'était mis au travail ces 9 derniers mois sur une problématique récurrente qui s'était accrue ces 20 dernières années.

Cette première mesure qui revêt un caractère urgent, véritable acte fondateur, engage, désormais, selon le communiqué de l'ANDES, tous les acteurs sur l'amélioration de l'attractivité des métiers de la filière aquatique et notamment des Maître-nageurs sauveteurs qui jouent un rôle primordial en matière d'enseignement, d'apprentissage de la natation et de lutte contre les noyades 

16 priorités ont ainsi été définies qui portent sur les conditions de travail, la formation et la promotion des métiers de la filière aquatique. Autant dire que le travail ne fait que commencer et que la balle est dans le camp de nos décideurs locaux si l'on veut éviter de continuer de se contenter de comptabiliser le nombre de noyades et de chômeurs en Guadeloupe.


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