Solitude, figure de la résistance et de la liberté guadeloupéenne, honorée aux Abymes

Ils étaient une trentaine, ce samedi (29 novembre), à Lacroix, aux Abymes pour rendre hommage à Solitude, une héroïne de la résistance guadeloupéenne contre l’esclavage, tuée un 29 novembre 1802.

Loin de toute tristesse et malgré une mort tragique infligée au lendemain de son accouchement, pour les personnes présentes il est important d’être reconnaissant.

Au son des tambours…

C’est au son des chachas, des conques à lambi et des tambours que cette commémoration a débuté. Un moment à marquer pour Marie Gwadloup, militante culturelle, spirituelle et politique.

C’est l’occasion aussi de faire passer des messages, comme l’importance des termes employés parler de Solitude.

Pas simplement de solitude, c'est quand on parle de nous. Parce que le problème, c'est qu'on nous a appris à parler d'une certaine manière. Le peuple noir en particulier. Malgré le temps qui a passé, nous nous rendons compte qu’on répétait ça. Il faut arrêter avec ça.

 

 

 

 

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« Un hommage à une grande dame »

Et c'est avec des rites hérités des ancêtres que cette célébration a eu lieu.

Offrandes, purification, fleurs, chansons étaient au cœur de cette manifestation à laquelle quelques Guadeloupéens tenaient à participer.

C'est une des rares figures féminines héroïques qu'on connaît en Guadeloupe. Je sais ce que c'est qu'une grossesse. J'imagine le calvaire et le supplice qu'elle a vécu. Je trouve ça très beau que son message résonne encore plusieurs siècles après.

C'est un grand hommage à une grande dame qui s'est battue pour la liberté, qui ne voulait pas retourner sous le joug de l'esclavage. Elle était enceinte et elle s'est battue quand même.

Cet hommage a été rendu au pied de sa statue, érigée sur le boulevard des Héros, aux Abymes en 1999.

A ECOUTER Le reportage d’Elodie Soupama