S'adapter ou reporter à cause de la Covid : le choix difficile des futurs mariés

Par 23/09/2020 - 18:05 • Mis à jour le 23/09/2020 - 21:44

Quand le plus beau jour de sa vie est reporté, puis annulé ou encore reporté. Les récentes annonces préfectorales sur la fermeture des salles de réception ont des conséquences sur les mariages prévus ces prochaines semaines en Guadeloupe. Certains préfèrent reporter par prudence, d’autres s’adaptent.

    S'adapter ou reporter à cause de la Covid : le choix difficile des futurs mariés

Certains futurs mariés pensaient que le confinement étant derrière eux, ils pourraient se réunir et se dire oui, en respectant les gestes barrières, mais en Guadeloupe,  les salles de réception ne peuvent plus ouvrir afin de lutter contre la propagation du coronavirus. Par conséquent, entre plans de table bousculés, invités triés ou mariage annulé, les futurs mariés doivent de nouveau faire un choix. 

« C’est la panique à bord ! » Pour Juliette Pizon, organisatrice de mariages, les dernières annonces ont fait l’effet d’une douche froide; elle qui avait tout bouclé pour un mariage prévu ces prochains jours.

« C’est des plans A, B C D, on fait tout l’alphabet », déplore la professionnelle.

Les solutions sont maigres puisque sur le site de la préfecture, le message est clair : se marier n’est pas interdit mais le mariage ne peut pas se faire dans une salle de type L, c’est-à-dire une salle de réception, une salle communale ou dans un hôtel.

De quoi décourager de nombreux futurs mariés, qui avaient déjà dû reporter à cause du coronavirus.  Michel Ramsamy, organisateur de mariages et gérant d’une salle de réception au Gosier, explique clairement la situation : « nos clients ne peuvent pas maintenir leurs événements leur mariage dans le contexte sanitaire actuel. Pour nous, le manque à gagner est vraiment énorme. Certains avaient même déjà reporté en juillet pour octobre, la fin d’année et vont être obligés de re-reporter ! »

"On a fait le tri dans nos invités"

Un mètre de distance entre les convives, gel hydro-alcoolique à disposition et pas de soirée dansante, pas vraiment l’image d’un mariage idéal ... Mais pas de quoi décourager Dimitri Ramsamy. Ce guadeloupéen de l’hexagone va venir dire oui religieusement en Guadeloupe, à sa bien-aimée dans quelques jours, quitte à fêter cela dans une maison privée et se séparer de la moitié de ses invités : « nous n’avons gardé que la famille proche mais cela donne un peu plus de valeur un peu plus de force à notre union. Je n’ai pas voulu repousser le mariage puisque nous sommes un petit groupe de France, témoins et familles, à venir et que les congés nous ne pouvons pas les avoir comme on veut; on a juste fait, entre guillemets et péjorativement, "le tri" dans nos invités». Et Dimitri l’assure, tous les gestes barrières seront respectés.

La peur d'avoir un mariage "entaché" 

Pour ceux qui avaient loué une salle privée, pas d’autre solution que de reporter, c’est de toute façon la recommandation principale des autorités pour limiter le risque de contagion du coronavirus.

Valérie, elle, a décidé de se marier civilement en petit comité, mais de reporter la grande fête prévue avec famille et amis à 2022 « en espérant y voir plus clair d'ici là ».

« On devait se marier fin avril 2020, nous attendions une centaine de personnes dont les 3/4 de métropole. Le confinement a rendu impossible cela, les rassemblements ont été interdits, de plus la plupart de nos invités de métropole viennent de régions fortement touchées. Nous avons fait le choix (enfin choix c’est un grand mot car cela a été imposé) de reporter notre mariage,  dans l’idéal le plus tôt possible mais nous nous rendons compte que la Guadeloupe touchée par le Covid avec du retard connait maintenant sa première vague. De plus faire voyager nos proches, les faire prendre les transports nous inquiète, si un membre de la famille devait déclarer les symptômes suite à notre mariage celui-ci serait fortement entaché ».

Reste à régler la question des sommes déjà versées par les couples aux différents prestataires. Des litiges seraient déjà en cours selon nos informations. Valérie se pose aussi la question de son budget futur et a recontacté tous ses prestataires mais « à ce jour tous n’ont pas encore répondus ».

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