Langues régionales : Elie Domota qualifie la position du Sénat de "réaksyonnè é kolonyalist"
Par Anaelle EDOM
28/10/2015 - 20:20
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:29
Guadeloupe
Mardi 27 octobre, le Sénat, qui dispose d’une majorité de droite, a rejeté le projet de loi de ratification de la Charte européenne des langues régionales. Une décision qui n'étonne pas Elie Domota, le leader du LKP.
Cent quatre-vingts élus ont adopté la
question préalable à l’encontre du projet de loi de ratification
de la Charte
européenne des langues régionales. Une motion déposée le 15
octobre 2015. Face à ce vote, de nombreuses voix se sont élevées.
Ce mercredi 28 octobre, sur les ondes RCI Guadeloupe, Elie Domota, le porte-parole du mouvement LKP (Liyannaj Kont Profitasyon) a indiqué ne pas être surpris de cette décision. Car ce texte aurait déjà dû être ratifié depuis une vingtaine d’années, précise-t-il.
Au-delà de l’adoption de cette motion, le chef de file du mouvement LKP dénonce une position réactionnaire et colonialiste du Sénat.
"Léta fransé toujou adan on pozisyon réaksyonnè é kolonyalist ki vé enposé kilti a-y, lang a-y, mès é labitid a-y a tou lé pèp, i konpri nou".
Pour autant, le mouvement d’Elie Domota veut coûte que coûte faire avancer la cause de la langue et de l’identité créoles. Son collectif aurait donc mis en place un certain nombre d’échanges syndicaux avec les Bretons et les Basques.
Le but : suivre de plus près les revendications émises dans ces régions, notamment au niveau de l’éducation nationale. La Bretagne et le Pays basque auraient réussi à dispenser en langue régionale l’enseignement de matières comme les mathématiques.
Qu’en est-il en Guadeloupe ? S’agirait-il d’un blocage politique ou des mentalités ? Pour Elie Domota, c'est sûr, la mise en place d’un dispositif éducatif similaire favoriserait la réussite et l’excellence des élèves guadeloupéens.
Mais en réalité, l’issue de ce scrutin contrarie la volonté de François Hollande de soumettre ce projet de loi de ratification au Parlement. Et ce, avant le Congrès qui aura lieu à Versailles dans le courant de l'année 2016.
D’autant plus que la ratification de la Charte européenne des langues régionales était un engagement de sa campagne présidentielle.
Anaëlle Edom
@AnaelleE_RCI
Ce mercredi 28 octobre, sur les ondes RCI Guadeloupe, Elie Domota, le porte-parole du mouvement LKP (Liyannaj Kont Profitasyon) a indiqué ne pas être surpris de cette décision. Car ce texte aurait déjà dû être ratifié depuis une vingtaine d’années, précise-t-il.
Au-delà de l’adoption de cette motion, le chef de file du mouvement LKP dénonce une position réactionnaire et colonialiste du Sénat.
"Léta fransé toujou adan on pozisyon réaksyonnè é kolonyalist ki vé enposé kilti a-y, lang a-y, mès é labitid a-y a tou lé pèp, i konpri nou".
Pour autant, le mouvement d’Elie Domota veut coûte que coûte faire avancer la cause de la langue et de l’identité créoles. Son collectif aurait donc mis en place un certain nombre d’échanges syndicaux avec les Bretons et les Basques.
Le but : suivre de plus près les revendications émises dans ces régions, notamment au niveau de l’éducation nationale. La Bretagne et le Pays basque auraient réussi à dispenser en langue régionale l’enseignement de matières comme les mathématiques.
Qu’en est-il en Guadeloupe ? S’agirait-il d’un blocage politique ou des mentalités ? Pour Elie Domota, c'est sûr, la mise en place d’un dispositif éducatif similaire favoriserait la réussite et l’excellence des élèves guadeloupéens.
Mais en réalité, l’issue de ce scrutin contrarie la volonté de François Hollande de soumettre ce projet de loi de ratification au Parlement. Et ce, avant le Congrès qui aura lieu à Versailles dans le courant de l'année 2016.
D’autant plus que la ratification de la Charte européenne des langues régionales était un engagement de sa campagne présidentielle.
Anaëlle Edom
@AnaelleE_RCI
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