Impactés par la crise et les grèves, les agriculteurs cassent les prix
C'est l'une des conséquences de l'effet conjoint que vit la Guadeloupe actuellement. Dans un contexte de crise, doublé d'un climat social où les blocages sont nombreux, les agriculteurs ont perdu de gros marchés et ne parviennent plus à écouler leurs productions. Ils sont contraints de casser les prix pour trouver un équilibre précaire.
Le métier d'agriculteur est incertain par définition et parfois cruel. Parmi les tristes ironies de ce métier, il y a celle que vivent les professionnels locaux en ce moment. Après des mois très difficiles en 2020, marqués d'abord par une sécheresse longue, puis par des épisodes pluvieux intenses en fin d'année, avec toutes les pertes que cela a provoqué, de nombreux producteurs se retrouvent aujourd'hui en surproduction.
Les prix chutent sur les marchés pour tenter d'écouler des stocks abondants. Cela est la conséquence d'un triple effet conjoint : la baisse des demandes de la restauration, l'absence des touristes et la grève des collectivités, puisque les cantines ne passent plus de commandes.
Steve Salim est agriculteur au Moule et fondateur du groupement Guadeloupe Forever, il craint des conséquences graves sur la profession et anticipe paradoxalement une hausse des prix dans quelques mois.
Les agriculteurs cassent les prix en ce moment pour limiter les pertes et inciter à la consommation locale. Pour les soutenir, rendez-vous sur tous les marchés de l'archipel afin d'acheter ces fruits et légumes qui risquent de se gâter en cette période de surproduction.
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