Flore de Guadeloupe : 256 espèces en grand danger

Par 21/11/2019 - 13:19 • Mis à jour le 21/11/2019 - 13:21

La Guadeloupe est au cœur des inquiétudes de scientifiques concernant sa flore vasculaire (les arbres, les orchidées, les fougères et autres plantes à fleurs). 15% de cette flore est menacée en Guadeloupe, selon un communiqué commun du Comité français de l’UICN et du Muséum national d’Histoire naturelle. Une liste rouge est établie, et 256 espèces de chez nous y sont maintenant inscrites. En cause : l’activité humaine.

    Flore de Guadeloupe : 256 espèces en grand danger

Ce communiqué indique que la déforestation en Guadeloupe est proportionnellement la plus forte de tout l’outremer. Il y a aussi Le développement urbain et agricole, le fait d’agrandir les sentiers pour certains trails, la propagation d’espèces envahissantes, l’errance de certains bovins et caprins qui, quand ils broutent et piétinent, ne vont pas faire la différence, entre un brin d’herbe lambda et une plante en voie de disparition.

Au total ce sont 256 espèces qui figurent sur cette liste rouge d’espèces menacées de disparition. Il y a par exemple le courbaril, qui se situe surtout en Basse-Terre, classé « vulnérable », ou les espèces en danger critique comme le cactus tête à l’anglais, la fougère arborescente (Cyathea pungens), ou le palmier Dendé (aussi appelé Glouglou). Il y a aussi le Gaïac classé "En danger". Il ne reste même pas 250 pieds matures de cet arbre dont le bois solide et les plantes aux vertus médicinales sont très prisés. D’autres sont recherchés pour leurs propriétés ornementales.

Un groupe de botanistes spécialistes de la flore guadeloupéenne a ainsi étudié avec le Conservatoire botanique des îles de Guadeloupe, la situation de chacune des 1706 espèces qui existent chez nous. 15 % sont donc menacées, surtout certaines que l’on trouve en forêt de basse altitude. Au moins 5 espèces ont déjà disparu.

Des mesures déjà mises en place mais insuffisantes

« Pour répondre à ces menaces, des mesures de protection, des actions de conservation et des plans de gestion des milieux naturels ont été mis en place », soulignent les experts dans ce communiqué, et pourtant, « la situation de la flore de Guadeloupe reste préoccupante, dans une région marquée par un fort développement où la biodiversité apparaît fragile et en régression ». Ils préconisent donc « un renforcement des protections et le déploiement d’actions ciblées »

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